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Donald Trump Président, que font les marchés ?

Il s’agit d’une double surprise : L'élection de Donald Trump et surtout la réaction des marchés par la suite. Les marchés anticipent à présent une reprise de l'inflation et de la croissance grâce au plan de relance sur 5 ans et à la baisse des impôts. Les secteurs liés directement ou indirectement à cette relance ont été favorisés au détriment des secteurs pouvant être impactés par un peu plus de protectionnisme.

 

Conséquences :

   

Que faut-il en penser ?

 

À travers la hausse des taux, les marchés anticipent plus de croissance et plus d'inflation. Les deux risques majeurs sur les marchés sont les suivants :

Dans ces deux cas, les marchés vont fortement corriger. En effet, les valorisations étaient déjà élevées à la veille des élections et l'impact de la hausse des taux longs ne sera pas compensé par une amélioration des perspectives de bénéfices.

En définitive, je trouve la réaction des marchés beaucoup trop hâtive.

Ainsi, connaître les futures relations du président Trump avec le Congrès sera déterminant afin de mesurer sa capacité à appliquer son programme.

Concernant la baisse des impôts, le congrès sera certainement favorable mais qu'en sera-t-il du programme de relance de type keynésien (anti-libéral) ?

Le dernier point est le côté imprévisible du personnage qui peut nous réserver bien des surprises sur ses prochaines décisions.

 

En conclusion :

 

Les marchés resteront volatils, à la fois sur les marchés actions (rotation sectorielle) et sur les marchés obligataires (taux longs souverains).

Même si je pense que la hausse des taux aux Etats-Unis a été trop rapide, le sens me paraît bien justifié pour les prochains mois, et dans ce contexte l'exposition au secteur financier devient incontournable.

La question plus fondamentale concerne les valeurs cycliques, et la capacité de l'équipe Trump à mettre en œuvre les plans de relance.

Au niveau plus global, il se profile pour les trimestres à venir pour l'ensemble des zones géographiques un changement (après les différentes échéances électorales) dans le Policy Mix à savoir un peu moins de politique monétaire accommodante et un peu plus de relance budgétaire. La question est de savoir si finalement la croissance va accélérer et ceci sera très largement dépendant de l'inflation car dans la phase de remontée des taux nominaux ce qui compte ce sont les taux d'intérêt réels.

 
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