L’EUROPE REPART
La France bashing est un sport national dans notre propre pays.
Si c’était une discipline olympique, nous gagnerions à coup sûr la médaille d’or !
Bon nombre d’indicateurs témoignent de ce
phénomène. Les élections municipales avec un
taux d’abstention record en sont une forme de manifestation
Lundi 24 mars, un institut d’études économiques,
Markit Economics, très suivi par les marchés financiers,
a sorti des chiffres qui montrent que l’activité économique
de la France est en train de connaître un réel démarrage.
Tous les indicateurs ou presque passent au vert.
Cette tendance se fait sentir à la fois dans les
services et dans l’industrie. On assiste actuellement
à la hausse la plus soutenue depuis 3 ans de la production
industrielle. Les nouvelles commandes, en particulier
celles à l’export, affichent une forte accélération.
Les nouveaux contrats sont également en augmentation.
Enfin il ressort que le volume de travail en attente
augmente lui aussi, et atteint son plus haut niveau depuis août 2011.
Ces indicateurs reflètent une embellie tant sur notre marché intérieur qu’à l’étranger.
A ce niveau justement, la même étude pointe un contexte favorable pour la France puisque nos
partenaires européens sont dans une bonne dynamique depuis quelques mois.
Les pays du Sud qui avaient été particulièrement touchés en 2011/2012 ne font pas exception
La croissance du PIB devrait traduire cette amélioration.
Ainsi le différentiel de croissance entre 2013 et 2014, qui
symbolise l’embellie économique, est le plus fort en Europe.
En 2013, la zone euro a connu une récession de 0,4%, en 2014,
elle devrait connaître une croissance de 1,2% (source BCE),
soit un différentiel de 1,6%. Aux Etats-Unis, la croissance
en 2014 devrait être bien meilleure, autour de 2,8%, mais le
différentiel 2013 / 2014 n’est que de 0,9%.
Quelles sont les raisons de cette embellie économique ?
Tout d’abord, il convient de souligner que les pays
les plus en crise sortent de la récession.
Même la Grèce devrait obtenir une
croissance positive cette année après
5 ans de forte récession.
L’Irlande, le Portugal, l’Espagne
et dans une moindre mesure l’Italie
s’approchent des 1% de croissance.
Ils ont tous adopté ces dernières années
des politiques qui portent leurs fruits
aujourd’hui, avec plus de compétitivité à la clef.
Les règles européennes nous paraissent toujours décalées,
inadaptées et trop lentes à se réformer.
Mais au final, tous ces pays ont
réussi a changé de modèle de croissance.
La France nous semble à la traine de ce mouvement.
Et pourtant, nos premiers résultats disent le contraire.
Il faut en avoir conscience pour prendre les bonnes décisions
et faire les bons choix.
Seul ombre au tableau, l’emploi. Les chiffres publiés mercredi 26 mars par le Ministère du Travail
en France ne sont pas bons. Les indicateurs avancés que nous avons, laissent entrevoir
au mieux une stabilisation du taux de chômage, il n’y a pas de dégradation supplémentaire,
mais il n’y a pas non plus d’amélioration à attendre avant longtemps.
Cette situation n’est pas étonnante. Après chaque crise économique,
le chômage ne se rétablit qu’une fois la croissance bien installée.
On l’a constaté encore une fois avec les Etats-Unis où le chômage
avait stagné à un niveau élevé pendant 12 mois en 2010, avant de
commencer son lent déclin. Ne nous méprenons pas, nous devons
garder le cap de gain de compétitivité et de croissance pour
qu’enfin le chômage reflue, probablement en 2015.
Au niveau des investissements, notre confiance dans
l’Europe se retrouve dans nos choix de gestion. Ainsi,
je vous laisse découvrir notamment les décisions prises
sur le mandat de gestion Action-Vérité, où vous pourrez
comprendre pourquoi nous avons encore augmenté la part
de notre portefeuille dans les actions européennes,
avec une légère accentuation sur l’Europe du Sud.
Les performances encourageantes du portefeuille
nous incitent à continuer dans cette voie : après
10,78% en 2013, nous sommes déjà à 2,44% en 10 semaines seulement.
C’est sur la durée que nous devons juger de la performance
d’une gestion ou d’une politique économique.
Il faut donc persévérer dans nos efforts.
Robert Half, le fondateur du célèbre cabinet de recrutement qui
porte son nom a dit : « la persévérance c’est ce qui rend
l’impossible possible, le possible probable et le probable réalisé ».
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