Placements Solidaires et Crowfunding : Est ce bon pour votre patrimoine ?


Mis à jour le: 07/03/2018 à 13h37 par Vincent Cudkowicz

En cette fin 2013 on va parler des placements solidaires. On en voit fleurir de plus en plus. On va vous dire si ça vaut le coup d’y investir avec Vincent Cudkowicz de bienprevoir.fr. Les placements solidaires poussent de plus en plus ?
On voit de plus en plus couramment fleurir des plates-formes de financement de projets via internet, mouvement venu à l’origine des USA (ou l’on va également parler de Crédit « Pear to Pear », le Crédit direct entre particuliers). La France se situe plutôt bien sur ce marché en croissance ?
Oui, avec toutes sortes de plate formes qui sont apparues ces dernières années et qui ont pour vocation notamment de permettre de faire financer par des particuliers toutes sortes de projets (entreprise, création artistique, projets solidaires, voire humanitaires…). Il existe également depuis 97 en France un label « Finansol » qui distingue parmi tous les placements classiques les placements solidaires.
Alors justement, vous allez nous dire si ça vaut le coup d’y investir mais d’abord : comment ça marche un placement solidaire classique ?
On épargne dans un cadre classique (livrets, comptes à termes, assurance vie, PEA, …) mais sur des supports labélisés Solidaires c’est à dire qui respectent obligatoirement certains critères, comme l’investissement pour le logement social, la création d’entreprise dans les pays en développement, le micro-crédit. Parfois les rendements de l’épargne sont en partie reversés sous forme de dons.
Il y a aussi le crowdfunding, qui monte en puissance et dont on entend de plus en plus parler : c’est quoi précisément ?
Cela consiste à participer au financement d’un projet, sous forme d’apports de fonds, sans pour autant attendre en retour un rendement financier classique. Le retour sur l’investissement se traduit souvent par un échange en nature, ou simplement un acte de solidarité. Vous apportez des fonds, et vous un accès privilégier au produit ou au service développé.
Vous venez de nous expliquer le crowdfunding et les placements solidaires. Dites nous quelle place leur consacrer dans une stratégie patrimoniale. Déjà les placements solidaires : ils peuvent permettre aux épargnants de gagner de l’argent ?
Dans les deux cas, si l’objectif est par exemple de préparer son patrimoine pour sa retraite ou pour obtenir un complément de revenu, mieux vaut consacrer une part limitée de ses avoirs aux placements solidaires. Les rendements moyens de ces placements sont généralement assez faibles (autour de 1% à 1,5% net maximum).
Le conseil judicieux, serait de ne pas consacrer plus de quelque pourcents (5% max) de son patrimoine à ce type de placements, et cela doit être réalisé sans attendre un rendement significatif.
Et le crowdfunding, quelle place lui allouer dans une stratégie patrimoniale ?
Il faut considérer que la participation à ce type de projets, ne doit pas se faire avec un objectif patrimonial, mais uniquement avec un objectif de solidarité.
Si l’on souhaite quand même participer à des projets de créations de start up : qu’est-ce qu’on peut privilégier d’autre que le crowd-funding ?
Mieux vaux intégrer des clubs de business-angels, qui sauront encadrer les aspects fiscaux de l’investissement, voire investir sur les placements types FCPI qui orientent l’épargne vers des entreprises innovantes prometteuses, en recherche de fonds propres.
Ca signifie que les risques liés au crowdfunding et au crédit entre particuliers sont majeurs ?
Des plates-formes de crowfunding ont déjà disparu aux USA en laissant des « participants » dans certaines difficultés.
Et le crédit entre particuliers, les risques sont prépondérants ?
En ce qui concerne le crédit « pear to pear » qui permet à des particuliers d’obtenir un crédit sans passer par une banque mais en passant par une plate-forme d’intermédiation où ce sont des particuliers qui font crédit, il faut prêter attention dans ce cas à la manière dont ces sites internet rémunèrent le risque pour le préteur : ce risque est très mal rémunéré : autour de 5%/ an.
Le marché commence à être régulé en France et c’est tant mieux. Si l’on souhaite devenir préteur, attention à ne confier ses fonds qu’aux seules plates formes reconnues par l’ACPR notamment. Cependant, ce secteur commence à être régulé, et en 2014 un préteur ne pourra pas financer plus de 250€ par ligne.
En conclusion : les placements solidaires et le crowd-funding c’est bien, mais il faut y aller à petites doses ! Si on cherche plus de sûreté et à bénéficier d’avantages fiscaux, mieux vaut procéder à des dons. Ca permet de réduire là, à coup sûr, ses impôts !
Oui et c’est jouable jusqu’à demain soir 31 décembre 2013 pour réduire son IR 2013

Par Vincent Cudkowicz

Directeur Général, co-fondateur