CRISE GRECQUE – QUESTIONS RÉPONSES SUR VOS PLACEMENTS, VOTRE ÉPARGNE, VOTRE IMMOBILIER, VOTRE FISCALITÉ


Mis à jour le: 10/07/2018 à 15h34 par Jonathan Levy

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Toutes les questions que vous vous posez sur la Crise grecque et une éventuelle sortie de la Grèce de l’Euro, sur vos placements, votre épargne, votre patrimoine immobilier et vos impôts, trouvent une réponse sur notre site. Adressez nous vos questions (conseiller[à]bienprevoir.fr), nous y répondrons sur cette page.

 

PLACEMENTS / EPARGNE :

 

Quel est l’impact potentiel de la crise grecque pour les épargnants ou investisseurs  français ?

L’impact majeur de la crise grecque se retrouve sur le marché des actions. Le CAC 40 a perdu jusqu’à 12% depuis le 24 avril 2015.

Les taux d’intérêt se sont à peu près maintenus, tout comme l’euro contre le dollar. 

 Quel impact pour nos placements en cas de Grexit ?

En cas de Grexit, ce seront là aussi les actions qui seront malmenées. Cela va se traduire par beaucoup de volatilité (d’amplitude dans les variations, et donc de risque). Mais dans un second temps, nous prévoyons (cela traduit notre opinion et ne constitue pas une garantie) que les actions repartent à la hausse, lorsque les investisseurs seront de nouveau focalisés sur les fondamentaux de l’économie et les résultats des entreprises.

 Les contrats d’assurance vie, et spécifiquement les fonds en euros seront-ils impactés par un éventuel Grexit ?

Un Grexit sera synonyme de non remboursement de la dette grecque. Mais les fonds en euros ne devraient pas être affectés par un Grexit. En effet, il y a très peu d’assureurs qui détiennent de la dette grecque aujourd’hui. Ce n’était pas le cas en 2011, et la crise étant connue depuis plusieurs années maintenant, les assureurs ont pu prendre leurs dispositions en se séparant de ces actifs.

Aujourd’hui, la dette grecque est assez « contingentée ».  Elle est essentiellement détenue par les pays membres de la zone euro, par la BCE, par le FMI et par les banques grecques. Les taux des fonds en euro vont continuer à baisser cette année car les taux de marché sont bas, mais pas à cause d’un éventuel Grexit, et ce malgré la récente remontée des taux.

 Quel impact sur la partie risquée, en Unités de Compte de nos contrats d’assurance vie ?

Les unités de compte investies en actions seront impactées dans un premier temps. Mais nous pensons (cela traduit notre opinion et ne constitue pas une garantie) que dans un second temps les actions et donc les unités de compte devraient remonter. Les OPCVM diversifiés sont plus ou moins impactés par un éventuel Grexit. Il faut regarder au cas par cas. Mais là encore, ils devraient remonter sur le second semestre 2015.

 

IMMOBILIER & CRÉDITS :

 

Quel impact, un Grexit ou une restructuration de la dette aurait sur l’immobilier en France et notamment sur l’Immobilier d’Entreprise (SCPI, OPCI) ?

Notre opinion est que la confiance générale ne sera pas entachée par un Grexit. L’immobilier d’entreprise devrait donc continuer à bien se porter. Le contexte de taux est toujours favorable à cette classe d’actifs. Cela devrait donc être encore le cas au second semestre 2015. Par ailleurs, les fondamentaux économiques européens, sont du reste, excellents en cette fin de 1er semestre 2015. Cela devrait être de bonne augure pour la tenue du marché de l’immobilier de bureaux notamment.

 Quel impact, un Grexit aurait-il sur les taux en général et sur ceux du crédit en France en particulier ?

Pour l’instant, on voit les taux d’intérêt légèrement baisser. En cas de Grexit, la baisse pourrait s’accélérer un peu, mais dans un second temps, les taux devraient remonter au niveau d’avant la crise.

 

FISCALITÉ :

 

Un Grexit, un défaut général ou dans une moindre mesure une restructuration de la dette Grecque auront ils un impact sur notre fiscalité ? Doit-on s’attendre à une nouvelle hausse d’impôts pour financer la Grèce ?

Les prêts que nous avons effectués à la Grèce sont déjà inclus dans notre dette. Celle-ci pourrait augmenter encore en cas de non remboursement au FMI et à la BCE. La dette a un coût, et cela pèsera donc sur les comptes publics en France.

Plusieurs possibilités sont envisageables. On peut laisser les comptes publics se dégrader encore un peu, pour éviter trop d’austérité qui pénaliserait la croissance et nous affaiblirait. Si on veut éviter la dégradation des comptes publics, il faut soit augmenter les impôts, soit diminuer la dépense publique. On peut penser que ce sera un mixte de ces 3 solutions.

 

CONSEILS – À FAIRE ET À NE PAS FAIRE :

 

Faut-il, dans un contexte de nouvelle crise grecque privilégier le Cash ? En clair, faut-il vendre nos investissements et se positionner en cash en attendant que la tempête passe ?

Les marchés actions ont déjà beaucoup baissé. Difficile de dire s’ils baisseraient encore plus en cas de Grexit. Cela nous incite à rappeler que tout investissement en actions comporte du risque, qu’il faut savoir évaluer. Les actions peuvent rapporter plus que d’autres actifs moins risqués, mais elles sont plus volatiles, c’est-à-dire que les fluctuations peuvent être importantes. Enfin, l’horizon de placement doit être au moins de 5 ans.

Quels conseils donnez vous, dans la situation actuelle vis à vis de nos placements notamment exposés aux marchés actions ?

Dans la mesure, où nous pensons que les fondamentaux de l’économie européenne sont positifs, que le risque de contagion est faible, dans une optique de moyen terme, nous préférons rester investi sur les niveaux actuels, et ne pas acter une perte qui devrait se résorber (ceci traduit notre opinion et ne constitue pas une garantie).

Y-a-t-il des mauvais réflexes à éviter dans les périodes d’incertitude ?

D’abord, pendant les périodes d’incertitude, il ne faut pas pratiquer la politique de l’autruche. Il faut suivre la situation de près et prendre les décisions qu’il convient, même si elles ne font pas plaisir. Consulter son conseiller en gestion de patrimoine, et entretenir avec lui une relation quotidienne est nécessaire dans ce cas. A l’inverse, il faut éviter la panique. Avec un horizon de placement long, il convient de prendre ses décisions en toute sérénité.

Dans le contexte actuel d’incertitude sur la zone Euro, certains investisseurs retournent vers l’or, d’autres vers l’immobilier ? Est ce une bonne idée ?

Il n’y a pas de valeur refuge garantie. La valeur refuge lors de la précédente crise peut être attaquée cette fois-ci. Ca peut être le cas de l’or, qui est pénalisé par le ralentissement de la croissance chinoise, notamment. L’immobilier peut être une bonne solution, pour ceux qui ne veulent pas vivre avec trop de volatilité. Mais ce n’est pas non plus une « assurance tous-risques ». Acheter des dollars peut être une bonne idée si la crise de la zone euro prenait de l’ampleur.

Par Jonathan Levy

Président, co-fondateur de bienprévoir.fr

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