De nombreuses inquiétudes politiques…


Mis à jour le: 06/10/2016 à 13h04 par Chaguir Mandjee

Après une année rythmée par les banques centrales, ces dernières nous ont donné un peu de visibilité sur leur politique monétaire mais les incertitudes politiques à venir devraient occuper le devant de la scène dans les prochains mois. Les élections US, les primaires en France et en Allemagne, le référendum italien ou encore la clarification de la position britannique sur le Brexit, seront autant d’évènements susceptibles de faire remonter la volatilité. 

 

Au Royaume-Uni, même si Theresa May a clarifié le calendrier de sortie de son pays de l’Union européenne avec une activation de l’article 50 prévue au plus tard fin mars 2017, le processus reste encore flou. Les échanges entre les dirigeants européens et le Royaume-Uni s’annoncent mouvementés notamment sur les questions de l’accès au marché unique et de fermeture des frontières.

 

Le risque politique européen ne se limite cependant pas au Brexit et certaines situations internes continuent de faire peser un climat de doutes sur le projet européen. L’exemple de l’Espagne dont le chef du parti socialiste Pedro Sanchez a dû démissionner après avoir été mis en minorité, ou encore de la Hongrie ou le président, Viktor Orban, n’a pas réussi à réunir un nombre suffisant d’électeurs (participation de l’ordre de 40% inférieure au quorum de 50%), le montre.

 

En zone Euro, l’activité manufacturière a accéléré en septembre ; Le PMI manufacturier publié par Markit s’est établi à 52.6 pour le mois dernier. Ce chiffre est une conséquence de la demande en hausse dans l’union monétaire et en dehors, qui s’est notamment traduit par davantage d’embauches de la part des usines. Les indices sont toutefois inégaux et la croissance est concentrée sur l’Allemagne et certains de ses voisins.

 

Aux Etats-Unis, le rebond de l’indice ISM manufacturier en septembre a constitué un soulagement hier alors que sa chute d’août avait fait craindre une nouvelle déception sur le front de l’activité aux Etats-Unis. Pour la Fed, le contexte économique devrait être suffisamment porteur pour lui permettre de remonter les taux directeurs d’ici la fin de l’année offrant ainsi un soutien à la devise et aux taux américains. Elle devrait bénéficier d’un environnement plus favorable du fait du rebond du baril du pétrole suite à l’accord entre les pays de l’OPEP sur une réduction de la production.

 

Malgré les avertissements de 3 membres de la banque centrale US en une semaine sur une possible hausse des taux en novembre, les marchés n’anticipent rien, assignant toujours une probabilité de 21% à une telle éventualité (16% en début de semaine). Il est vrai que la prochaine réunion de la Fed est programmée une semaine avant les élections US.

Par Chaguir Mandjee

Directeur Général de Haas Gestion