Donald Trump élu 45ème Président des Etats-Unis


Mis à jour le: 10/11/2016 à 10h35 par Chaguir Mandjee

Donald Trump, Républicain, a été élu président des Etats-Unis, obtenant plus de 270 grands électeurs, soit la majorité absolue nécessaire pour devenir président des Etats-Unis. La plupart des scénarios tablaient sur une victoire d’Hilary Clinton, démocrate mais sans majorité au Congrès. Les républicains prennent finalement le contrôle des deux Chambres (la Chambre des représentants et le Sénat) ce qui impactera la politique intérieure des Etats-Unis.    

Les gagnants pourraient être les entreprises du secteur de la santé (sous pression avec les projections de Clinton sur les prix des médicaments) si Donald Trump clarifie sa position concernant « l’Affordable Care Act » et la tarification des médicaments. Trump souhaite réduire l’impôt sur les sociétés, ainsi que celui des contribuables ce qui devrait une fois mis en place aider les entreprises américaines. Certaines sociétés bénéficieront d’une augmentation des dépenses d’infrastructures de la part du gouvernement et d’autre d’une augmentation des dépenses en matière de défense.

Le résultat de l’élection présidentielle impactera également les décisions de la FED et la probabilité d’une hausse des taux en décembre. La politique pourrait rester accommodante à court terme. En effet, la FED tenant compte de la hausse de la volatilité et de l’incertitude pourrait maintenir ses taux inchangés lors de la réunion du mois de décembre mais à long terme, le marché anticipera un redressement plus offensif en réponse à la relance budgétaire massive injectée par le nouveau gouvernement.

A court terme, l’impact principal que nous voyons est un affaiblissement du dollar du au désintérêt des investisseurs pour les actifs américains. Les marchés actions devraient également être pénalisés dans ce contexte d’incertitude et nous anticipons un attrait temporaire pour les obligations d’Etat.

A plus long terme, la remontée rapide de l’inflation soutenue par la baisse du dollar sera un soutien pour les taux souverains. En effet, de nouvelles taxes à l’importation vont complexifier les relations commerciales des Etats-Unis avec le reste du monde et réduire le potentiel de croissance mondiale ce qui alimenterait les pressions inflationnistes aux Etats-Unis, avec un impact sur le niveau des taux souverains.

Le discours protectionniste de Donald Trump inquiète et entraine un niveau de risque élevé à l’image du Brexit. Le retour des frontières, avec une Amérique isolationniste ne serait pas très bon pour les pays émergents et exportateurs d’Europe, et en particulier pour l’Allemagne, dont le premier partenaire commercial est les États-Unis. Cet engouement populiste pourrait avec une modification du schéma de mondialisation avoir un impact massif sur les pays émergents.

Par Chaguir Mandjee

Directeur Général de Haas Gestion