Edito du mois : où investir en 2020 ?


Mis à jour le: 19/12/2019 à 17h29 par Jonathan Levy

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Les bourses mondiales ont toutes connu une belle année 2019, avec des rebonds assez forts pour certains marchés : les US sont à +21% (Dow Jones), l’Europe +25% (Eurostoxx 50), la Chine +21% (Shanghai Composite)…

Si l’Europe s’en sort un peu mieux cette année (c’était les US les années précédentes), que pouvons-nous espérer pour 2020 ? Où faut-il investir son portefeuille pour prolonger la tendance haussière ?

 

Tout d’abord, nous croyons que l’économie mondiale rentre à présent dans une phase de légère accélération de sa croissance économique. Si celle-ci a été marquée par la guerre commerciale depuis 2018, c’est surtout le secteur industriel qui a été touché, alors que le secteur des services est resté relativement résilient. Or, partout dans le monde, le secteur industriel a un poids de plus en plus faible. La physionomie de l’économie mondiale a changé, y compris dans les pays émergents, ce qui la rend plus stable, plus robuste.

Pour 2020, le secteur des services devrait continuer de bien progresser, et celui de l’industrie devrait profiter de la trêve dans la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine.

Dans ce contexte, nous croyons que les marchés actions révèlent encore des potentiels de hausse, plus ou moins importants selon les zones.

 

Nous pensons que c’est la Chine qui profitera le plus de la fin des tensions commerciales. A cela s’ajoute un contexte favorable grâce aux politiques monétaires et budgétaires. La Chine pourrait voir son économie accélérer un peu dans les prochains mois. De plus, en termes de valorisations, on constate que, malgré la hausse récente des marchés, les actions chinoises ne sont pas chères par rapport à leur historique ou par rapport aux autres marchés. Enfin, les investisseurs étrangers sont assez peu présents actuellement, mais cela est en train de changer progressivement. Il est donc intéressant de se positionner avant tout le monde.

Et plus généralement, nous pensons que les fonds investis en Asie pourraient progresser en 2020. Globalement, la croissance économique devrait accélérer plus dans cette zone que dans les marchés développés.

 

Les autres marchés ne sont pas à exclure pour autant.

Les États-Unis sont assez incontournables si on veut investir en actions, compte tenu du poids de ce pays dans les indices internationaux. De plus, nous pensons qu’en 2020 encore, les États-Unis connaîtront une année de croissance, après une période de 10 ans ininterrompue. Il s’agit du plus long cycle économique de l’histoire. Cela étant, le potentiel nous paraît plus mesuré, pour diverses raisons. Le momentum de l’économie américaine est moins favorable que sur les autres marchés. La FED ayant déjà baissé ses taux à 3 reprises cette année, elle devrait en rester là. A priori, il n’y a pas de stimulus monétaire supplémentaire à attendre en 2020. Enfin, le marché actions américain paraît cher, relativement aux autres marchés. Selon nous, ce n’est pas équivalent à la bulle internet des années 2000, mais les valorisations élevées limitent les potentiels de hausse.

 

Reste le marché actions européen. Il nous semble qu’il présente une situation inverse à celle des États-Unis : la croissance a plus ralenti en 2019, elle pourrait réserver des bonnes surprises en 2020, surtout si le commerce international s’accélère un peu. La BCE a plus de moyens que la FED pour intensifier sa politique monétaire accommodante. Dernier point : les valorisations de marchés semblent plus raisonnables qu’aux États-Unis.

Pour finir, il est bon de rappeler, que si nous avons posé la question initiale « où placer son argent en 2020 », c’est parce que nous constatons que les français qui souhaitent investir en actions (ils sont de moins en moins nombreux chaque année), le font principalement sur les actions du CAC 40. Or, il existe une règle d’or en matière de gestion de portefeuille, c’est celle de la diversification.

Il existe plusieurs niveaux de diversification, le premier étant la zone géographique. Nous conseillons donc d’investir sur différents marchés financiers, au travers les fonds collectifs. Le résultat de notre analyse n’est pas de ne plus investir aux États-Unis, mais plutôt de sur-pondérer les actions européennes et asiatiques, au détriment des actions américaines, tout en respectant votre profil de risque.

Nous avons l’habitude de dire que dans l’immobilier, il y a 3 critères d’investissement : l’emplacement, l’emplacement et l’emplacement.

C’est aussi vrai pour la gestion d’un portefeuille. Les 3 critères sont : la diversification, la diversification et la diversification.

 

Par Jonathan Levy

Président, co-fondateur de bienprévoir.fr

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