Et en Europe, ça va mieux ?
Publié la première fois le: 19/05/2016 à 13h49
Mis à jour le: 10/07/2018 à 15h08
par Jonathan Levy
Puisque François Hollande le dit c’est que c’est vrai : la France va mieux !
Mais il n’a pas parlé de l’Europe, alors qu’en est-il ? La question est importante pour nous puisque les marchés financiers raisonnent globalement : le destin du CAC40 est intimement lié à celui de l’Eurostoxx 50.
Le critère le plus pertinent pour répondre à cette question est le taux de chômage. L’Europe a été gravement touchée par les deux crises qui se sont succédées depuis 2008, la crise des subprimes et celle des dettes souveraines. Le taux de chômage est ainsi passé de 7% en 2007 à plus de 12% en 2012 dans la zone euro. Depuis, il n’a cessé de baisser pour atteindre 10,2% en mars dernier.
Tous les pays de la zone euro ne sont pas dans la même situation, puisque l’Allemagne est en plein emploi quand l’Espagne a encore un taux de chômage de 20%. Mais globalement la tendance baissière du chômage est bien marquée.
Pour les trimestres à venir plusieurs éléments pourraient jouer en notre faveur :
- L’euro pourrait baisser un peu plus car la FED est en train de préparer le terrain à une remontée des taux, favorable au dollar.
- L’inflation va certainement rebondir dans les mois qui viennent grâce à la remontée des prix du pétrole. Cela devrait aider tous les acteurs endettés, dont les états eux-mêmes.
- Enfin, la BCE va prolonger sa politique monétaire accommodante. Les taux devraient rester bas encore longtemps et on voit déjà les entreprises emprunter plus pour investir.
Dans ce contexte, il nous semble toujours pertinent d’investir alors que les fondamentaux de l’économie sont bien orientés.
Un secteur nous paraît particulièrement intéressant aujourd’hui, celui de la santé. Comme nous l’explique en exclusivité Adeline Salat-Baroux (Ed. de Rothschild AM), ce secteur présente l’avantage d’offrir une excellente visibilité sur les années à venir grâce au rattrapage des pays émergents (dont la Chine) d’une part et à l’innovation d’autre part. Les dépenses de santé représentent 17% du PIB aux Etats-Unis et 12% en France, alors qu’il n’est que de 5% en Chine. Les dépenses de santé devraient donc progresser sensiblement dans les pays émergents, mais aussi dans les pays avancés à cause du vieillissement de la population. Quant à l’innovation, les spécialistes affirment que les efforts consentis par les laboratoires portent leurs fruits, notamment en oncologie.
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