En Europe, la visibilité s’améliore…


Mis à jour le: 19/05/2017 à 15h51 par Chaguir Mandjee

En France, avec la nomination d’Edouard Philippe comme Premier Ministre, Emmanuel Macron réalise le choix de « la transgression » censé lui permettre d’attirer des personnalités de droite dans son nouveau gouvernement.

 

Cette stratégie se vérifie ce mercredi avec la nomination entre autres de Bruno Le Maire en tant que Ministre de l’Economie, un poste qui lui avait été promis sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Ce gouvernement, qui touche toutes les sensibilités politiques, a de quoi semer le doute au sein des principales familles politiques et ainsi asseoir la position de favoris du parti d’Emmanuel Macron, symbole de rassemblement de la classe politique. Le nouveau Président de la République a effectué lundi son premier déplacement à l’étranger en Allemagne. Il ressort de cette première rencontre avec la Chancelière Angela Merkel une ambition commune et un besoin clair de communiquer autour du renforcement et de la relance du projet européen.

 

En Europe, la Banque Centrale Européenne s’est attaquée au dossier des crédits à effet de levier mis en place par les banques depuis quelques années. Dans une économie proche des taux zéro et dans l’optique de générer du rendement, les structures des opérations s’étaient affaiblies, rendant plus souples les conditions d’obtention d’un crédit par les banques. Par ailleurs, le climat s’améliore en Zone Euro et notamment en Allemagne avec la publication encourageante des chiffres de l’inflation, et la victoire du parti de la Chancelière aux élections locales de Rhénanie du Nord qui contribue à réduire le risque d’instabilité politique en Allemagne et consolide son statut de favorite pour les élections législatives de septembre.

 

Au Royaume-Uni, l’accord post-Brexit est à nouveau victime d’imprévus et sa finalisation risque de prendre du temps supplémentaire. En effet, ce mardi la CJUE a révélé que le traité de libre-échange signé à Singapour en 2013, devra être validé par l’ensemble des Parlements nationaux européens. Cela signifie que les britanniques auront besoin de la validation de chacun des Parlements nationaux pour confirmer leur sortie. Par ailleurs, la dépréciation de la livre sterling, face à l’euro continue d’alimenter les pressions inflationnistes, à l’image de la hausse sur les prix de l’habillement.

 

Enfin, aux Etats-Unis, les déconvenues se poursuivent pour Donald Trump. Les dernières révélations concernant les imprudences du Président auprès des russes ainsi que l’affaire du FBI continuent de fragiliser la légitimité du 45ème Président des Etats-Unis et sa capacité à délivrer ses promesses, non seulement dans l’année mais aussi et surtout à plus long terme. Ces faux pas, que Donald Trump nie pourtant en bloc, réduisent l’attractivité des actifs américains, matérialisée en premier lieux par la baisse des taux US à 2 et 10 ans, ainsi que la baisse continue du dollar face à l’euro depuis l’élection d’Emanuel Macron.

 

Par Chaguir Mandjee

Directeur Général de Haas Gestion