Impôts : vers une éventuel baisse dès 2015 pour les ménages et les PME


Mis à jour le: 22/10/2014 à 10h10 par Vincent Cudkowicz

François Hollande a relancé les spéculations sur la fiscalité en France, lors de ses voeux aux « forces économiques. Selon l’AFP, l’Elysée souhaite baissé les prélèvements obligatoires sur les entreprises dès l’an prochain. Celle-ci pourra se traduire par des réductions de cotisations ou de fiscalité.

Cependant, cette baisse s’accompagnerait d’une baisse de la fiscalité sur les ménages, selon cette source: « Je pense que si on fait un petit geste pour les entreprises, on fera vraisemblablement un petit geste pour les ménages »

« Un petit geste pour les ménages »

Nous sommes dans une stratégie de finances publiques qui nous engage devant l’Union européenne. Mon objectif c’est de faire plus vite des économies pour baisser plus vite les impôts. La formule c’est plus d’économies plus vite, c’est moins d’impôts plus vite ! », a confirmé Bernard Cazeneuve, le ministre du Budget. Quoi qu’il en soit, si cela concerne les impôts redevables en 2015, il portera donc sur les revenus perçus en 2014.

« Une trajectoire sera fixée »

François Hollande avait confirmé lors de la présentation de ses vœux aux acteurs économiques, que cette baisse du coût du travail ne serait pas financée par un transfert de charges vers les ménages.

Bercy avait annoncé en novembre prévoir une baisse des prélèvements obligatoires courant 2017. Cependant l’horizon a été fixé à 2016. Il s’agit donc de la deuxième prévision en 2 mois. Rappelons enfin que la France s’est engagée à réduire son déficit public sous la limite européenne de 3% du PIB fin 2015, contre environ 4,1% en 2013.

« Prévoir pour agir »
Actualité des marchés
financiers – Ancien


Mis à jour le: 22/10/2014 à 15h41 par Vincent Cudkowicz

Au milieu d’année, il est toujours intéressant de faire un bilan et de confronter nos réalisations à nos anticipations initiales, en bref de voir ce qui a fonctionné dans notre stratégie financière.

Au 30 juin, les marchés actions sont en légère hausse depuis le début de l’année. Le CAC 40 progresse de près de +3%, les marchés d’Europe du Sud augmentent sensiblement plus avec une hausse de +12% pour l’indice phare italien et +10% pour l’indice espagnol. Initialement, notre anticipation reposait sur une hausse du CAC de +8% sur l’ensemble de l’année 2014.

Dans le panorama des marchés financiers, le fait le plus marquant reste l’évolution des taux d’intérêts. Car si tout le monde voyait les taux remonter, par ricochet avec les taux américains, c’est bien le contraire qui s’est produit. Ainsi, l’OAT à 10 ans a atteint son plus bas historique à 1,60% (contre 2,45% en fin d’année dernière). Notre anticipation était un maintien durable des taux à un niveau plancher qui devait atteindre 1,3% en fin d’année.

En revanche, le cours euro / dollar n’a presque pas bougé en 6 mois, avec une baisse de moins de -1% sur le semestre. Dans nos prévisions initiales, nous n’avions pas marqué notre position sur le niveau à fin 2014, en revanche pour fin 2015, notre anticipation était un cours entre 1,20 et 1,25.

Quels sont les faits marquants qui expliquent ces évolutions ?

 

Si on devait en retenir qu’un seul parmi toute l’actualité économique chargée du 1er semestre, je dirais que la chute de l’inflation en Europe, et en France en particulier, est la plus importante. Car elle est révélatrice de la situation économique dans laquelle nous nous trouvons. Nous sommes au bord de la déflation – l’inflation hors tabac est tombée à 0,3% en juin. Cela représente un risque économique et social majeur pour un pays, dont le Japon a mis 24 ans à se relever !

Chaque mois nous trouvions de mauvaises excuses à la faiblesse de ce chiffre, comme pour minimiser le phénomène et retarder les décisions. Les soldes, la force de l’euro, … tout y est passé. Mais ne nous trompons pas, la déflation risque de s’installer parce que la croissance est trop faible et le chômage trop élevé, et cela n’a rien à voir avec les dates des soldes.

Dans ce contexte, la BCE s’est enfin décidé à agir début juin en annonçant un jeu de 5 mesures pour relancer le crédit à l’économie réelle afin de doper la croissance. La mesure la plus spectaculaire est probablement la mise en place de taux négatifs pour inciter les banques à prêter à leurs clients plutôt qu’à la BCE elle-même, qui n’a pas besoin d’argent d’ailleurs, puisque c’est elle qui crée la monnaie !

Ce train de mesures n’est peut-être pas suffisant, la BCE ayant trop tardé à le mettre en place. Mais en tout cas Mario Draghi a montré qu’il restait très attentif à la question ; sa détermination à agir est aussi importante que ses actes.

Quelles sont les perspectives pour le second semestre ?

 

Les faits du 1er semestre ne remettent pas en cause nos anticipations initiales. Les marchés actions devraient remonter car nous croyons dans la réussite du plan de la BCE. Il est probable que les politiques accompagnent ces mesures par des décisions économiques au niveau européen. La principale raison est que l’Allemagne est aussi touchée par le ralentissement de la reprise économique et ne peut pas rester insensible aux réformes structurelles en Europe du Sud (France comprise).

Ainsi le CAC 40 pourrait bien finir l’année sur des niveaux proches de 4700 points. L’euro devrait accélérer sa chute au second semestre, car les divergences entre la FED et la BCE vont être de plus en plus criantes, rendant le dollar plus attractif. Les taux d’intérêt devraient continuer de baisser.

Nous avons souhaité mettre noir sur blanc nos prévisions et vous donnons rendez-vous dans 6 mois pour vérifier ensemble ce qui se sera réellement passé. Henri Bergson disait « Savoir, c’est prévoir pour agir ». Le tout est de prendre les bonnes décisions.

Par Vincent Cudkowicz

Directeur Général, co-fondateur