La cohabitation aux Etats-Unis…


Mis à jour le: 05/07/2018 à 14h30 par Vincent Cudkowicz

EDITO

Aux Etats-Unis, les américains votaient pour les «mid-terms» et ce sont les républicains qui finissent en tête, reprenant ainsi la majorité au Sénat. Barack Obama devra donc désormais composer avec cette nouvelle donne pour la fin du mandat ce qui rend l’exercice du pouvoir un peu plus compliqué dans un contexte où sa popularité est en berne.

En Europe, la Commission Européenne a publié les prévisions de croissance et de déficit pour les années à venir. La croissance a ainsi été revue fortement à la baisse passant de 1.2% à 0.8% pour 2014 et de 1.7% à 1.1% pour 2015. Elle a également revu le taux d’inflation à 0.5% pour 2014 et 0.8% pour 2015. Cette révision à la baisse met encore un peu plus la pression sur la BCE qui se réunit cette semaine et dont les annonces pour lutter contre la déflation seront encore une fois particulièrement attendues. Pour la France, la Commission Européenne table sur un déficit de 4.4% du PIB en 2014. A politique constante, le déficit pourrait même progresser à 4.5% en 2015 et 4.7% en 2016 ce qui laisse entrevoir l’ampleur des efforts à réaliser pour respecter l’engagement des 3%.

La Commission valide ainsi le scénario d’une croissance encore durablement faible pour les prochains semestres et pourrait donc accorder encore un délai supplémentaire aux pays n’ayant pas atteints les objectifs. Tout ceci en contrepartie d’une attention accrue de sa part sur l’ampleur et le rythme des réformes mises en place par les gouvernements concernés.

Au Japon, les «Abenomics» peinent à convaincre. Publié en septembre, la hausse nominale des salaires n’est que de 0.8% en glissement annuel, alors que ce même chiffre, corrigé de l’inflation est en net recul à près de 2.5%. La hausse négociée est donc encore insuffisante et même si les pressions inflationnistes devraient être moindres pour les prochains trimestres.

Dans ce contexte, la baisse de l’Euro reste un soutien pour les investisseurs et nous continuons de d’avoir un avis favorable sur les actions européennes pour les prochains trimestres du fait des niveaux de valorisations et de taux européens qui devraient rester durablement bas.

Par Vincent Cudkowicz

Directeur Général, co-fondateur