La croissance européenne bien orientée…
Publié la première fois le: 26/03/2015 à 11h09
Mis à jour le: 28/01/2016 à 14h38
par Chaguir Mandjee
En Europe, la publication des indices PMI devrait donner un message plus positif, en effet, la croissance européenne gagne en dynamisme grâce à une accélération de la demande soutenue par la baisse de l’euro et des cours du pétrole. L’embellie devrait se poursuivre tout au long de l’année avec en ligne de mire une reprise de l’investissement durant la seconde partie de l’année qui placera la zone euro dans une spirale vertueuse de croissance.
En Grèce, la pression augmente alors que la BCE met en garde les banques du pays contre le risque de détenir la dette publique grecque. L’institution s’inquiète d’un défaut alors que le pays devrait être à court d’argent le 20 avril selon une source proche du dossier. Le temps est donc compté pour le gouvernement qui s’est engagé à fournir une liste de réformes lundi prochain.
Aux Etats-Unis, le léger rebond de l’inflation maintient un euro faible face au dollar. Cette hausse reste toutefois très insuffisante pour permettre à la Fed d’adopter un discours plus agressif à court terme. Elle devra attendre la confirmation que le trou d’air du premier trimestre est terminé avant de mettre l’accent sur le durcissement de la politique monétaire. Par conséquent, le dollar pourrait connaitre une phase de flottement avant de reprendre sa tendance haussière.
En Chine, la publication des indices PMI manufacturier du mois de mars a débuté sur une note négative avec une chute de l’activité en Chine. Le pays fait face à un ralentissement de sa croissance que les autorités tentent de limiter sans pour autant recourir à un nouveau programme de relance budgétaire massif. Toutefois, une poursuite de l’assouplissement monétaire est à attendre
Quant aux matières premières, et plus particulièrement le pétrole, l’Arabie Saoudite a une nouvelle fois refusé de servir de variable d’ajustement sur les marchés pétroliers. Le premier exportateur ne veut pas réduire sa production et cette stratégie limitera la capacité de rebond des cours de l’or noir. De ce fait, nous devrions constater une stabilité relativement durable des prix du baril qui sert de support à la croissance mondiale.
Dans ce contexte, la situation économique de la Zone Euro s’améliore sensiblement en ce début d’année grâce à une conjonction de facteurs : baisse de l’euro, conditions de financement favorables et chute des prix du pétrole. L’accélération de la croissance devrait se confirmer, ce qui constitue un point essentiel pour éviter que les niveaux de valorisation élevés sur les marchés actions européens ne suscitent des craintes excessives.