La fin du « tapering » est arrivée…


Mis à jour le: 05/07/2018 à 14h31 par Vincent Cudkowicz

Comme cela avait été prévu, la FED met fin au « tapering » en cette fin du mois d’octobre.

Débuté en Janvier 2014, la banque centrale américaine arrête son programme d’injection massive de liquidité dans un environnement de marché en phase de consolidation. C’est pourquoi la FED continue de tenir un discours extrêmement prudent et devrait le maintenir durant les prochaines semaines afin d’éviter une remontée trop brusque des taux directeurs américains. Alors que les chiffres de la croissance au 3ème trimestre devraient être bien orientés, les signaux conjoncturels restent mitigés et l’économie reste particulièrement sensible à l’évolution des coûts de financement, notamment via l’immobilier.
Pour autant, des marges de manœuvres existent pour la FED, d’autant plus que les anticipations d’inflation restent particulièrement faibles et les coûts énergétiques sont toujours orientés à la baisse. En Europe, la France et l’Italie ont passé non sans mal le premier test européen. Après les ultimes efforts annoncés par Paris et Rome, la commission européenne a finalement accepté le plan budgétaire. Pour autant la procédure de surveillance ne fait que démarrer et l’institution européenne devrait communiquer ses premières recommandations à la fin du mois de novembre. Si le délai de 2 ans devrait finalement être à nouveau accordé, il est évident qu’une accélération des réformes structurelles sera demandée.

Ce week-end, se sont également les résultats des stress tests et l’Asset Quality Review publiés par la BCE qui ont été assez positifs. Sur les 130 banques soumises à ces tests, seules 25 d’entre elles ont échoué.
Certaines ont déjà fait les efforts nécessaires et au final ce ne sont que des banques de tailles modestes (à l’exception de la banque italienne Banca Monti Dei Paschi) qui doivent encore prendre des mesures additionnelles. Ces résultats pourraient soutenir la classe d’actifs actions de la zone euro et permettre à l’ensemble des banques d’accélérer le rythme d’octroi de crédit et soutenir l’activité en Europe. Dans notre gestion, nous privilégions toujours les actions de la zone euro et nous revenons sur les dettes souveraines à la fois américaines et européennes.

Par Vincent Cudkowicz

Directeur Général, co-fondateur