La santé de l’économie chinoise reste un enjeu majeur


Mis à jour le: 20/10/2016 à 13h35 par Chaguir Mandjee

economie chinoise 2016

En Chine, la croissance est restée stable au cours du troisième trimestre à +6,7%, se maintenant dans la fourchette fixée par les autorités, 6,5%-7%. Le rythme de croissance est tiré par les investissements qui sont financés par les pouvoirs publics, les investissements privés étant ralentis par le fort endettement des entreprises. Selon les économistes, ces chiffres satisfaisants devraient laisser un peu de marge de manœuvre aux autorités pour mettre en place des mesures de désendettement du secteur privé.

Le gouvernement chinois doit également faire face au dilemme de la devise. Si le Yuan baisse face au Dollar, il remonte face aux autres devises. Ce qui complique la relance du pays et freine les exportations. La Banque Populaire de Chine ne peut cependant pas se permettre d’affaiblir sa devise risquant une fuite massive des capitaux. La sante de l’économie chinoise reste un élément crucial pour les marchés et la confiance au niveau mondial. En effet, de nombreux pays dépendent de la Chine pour assurer leur propre croissance, et notamment les pays producteurs de matières premières.

L’OPEP attend la conclusion d’un accord de limitation de l’offre mondiale de pétrole d’ici le 30 novembre, date de sa prochaine réunion ministérielle, a déclaré hier son secrétaire général, Mohammed Barkindo. La perspective d’un accord entre pays producteurs pour réduire l’offre mondiale a permis aux cours du baril de brut de passer au-dessus des 50 dollars ces dernières semaines.

Cette semaine, tous les regards sont tournés vers l’Europe, et en particulier vers les pays périphériques. En effet, les pays européens étaient tenus de présenter leur budget pour 2017 à la Commission européenne ce weekend. Le Portugal, qui est le pays le plus à risque à court terme dans l’attente de la revue de notation de DBRS vendredi 21 octobre a rassuré en proposant un budget contenant des cibles de déficit conformes aux attentes de Bruxelles à 2,5% en 2016 et 1,6% du PIB en 2017, une baisse de l’impôt sur le revenu et une hausse des retraites compensées par de nouvelles taxes dont une sur les biens immobiliers supérieurs à 600 000 €. En Espagne, le pays a présenté un budget avec une cible de déficit public pour 2017 à 3,6% du PIB, soit supérieure à l’objectif de Bruxelles de 3,1%. Enfin, en Italie, Matteo Renzi et son gouvernement, déjà menacé par l’issue du référendum constitutionnel de décembre, a présenté son plan en termes de réduction budgétaire. Le projet de budget relève les dépenses de santé et prévoit de mettre de côté 7Md EUR sur trois ans afin de financer des mesures destinées aux retraités ainsi, le déficit budgétaire devrait ainsi représenter l’an prochain 2.3% du PIB.

Edito 342


Mis à jour le: 20/10/2016 à 08h25 par Benjamin Ahrens

Par Benjamin Ahrens