La volatilité reste de mise…
Publié la première fois le: 01/10/2015 à 09h30
Mis à jour le: 04/07/2018 à 11h54
par Chaguir Mandjee
Les indices boursiers ont une nouvelle fois connu un début de semaine difficile, et restent soumis à une volatilité significative. La forte baisse des indices a été alimentée par les mauvaises statistiques en Chine et par les incertitudes autour de la politique monétaire américaine. Plusieurs responsables se sont exprimés en début de semaine et une majorité semble se dessiner pour une action avant la fin de l’année. De ce fait nous pouvons prévoir une action dès octobre, ce qui est loin d’être le scénario central sur les marchés financiers et risque donc de générer des arbitrages importants sur les différentes classes d’actifs.
En Europe, les baisses marquées des taux d’inflation en Espagne et en Allemagne laissent présager d’un mouvement similaire pour l’ensemble de la zone euro sur le mois de septembre. La chute des prix des matières premières durant l’été, notamment du pétrole, pèsent négativement sur les prix à la consommation. Ainsi, l’équation se complexifie pour la BCE et pourrait la contraindre à revoir sa stratégie. Selon toute vraisemblance elle temporisera dans un premier temps en attendant de voir la décision de la Fed. Si cette dernière devait agir en octobre alors la BCE pourra éviter de transformer ses paroles récentes en actes concrets.
Pour la France, cette rechute de l’inflation pourrait se révéler compliqué à gérer en ce qui concerne le budget 2016. Une baisse des prix a des répercussions sur les recettes et donc sur le déficit. Un risque de dérapage des finances publiques existe aujourd’hui en 2016, d’autant que la réalisation des coupes budgétaires en 2015 demeure opaque.
Aux Etats-Unis, les questions budgétaires occupent également le devant de la scène alors qu’un accord est attendu pour éviter le shutdown. Mais le débat concernant le financement public de l’organisme du planning familial semblait encore vif entre Républicains et Démocrates, alors que la démission surprise de John Boehner vendredi 25 septembre dernier devrait faciliter le passage d’un texte en urgence qui permettrait aux représentants de leur laisser jusqu’au 11 décembre prochain pour trouver un compromis sur le budget américain.
En Inde, la banque centrale a profité de la baisse de l’inflation et de la bonne résistance de sa devise pour assouplir sa politique monétaire cherchant ainsi à soutenir l’activité dans un contexte moins favorable. Dans ce contexte, la fébrilité des marchés actions reste de mise avec des variations significatives autant à la hausse qu’à la baisse. D’autre part, de la décision de la Fed dépendront les réactions des autres banques centrales. La BCE est pour l’instant dans l’attente mais la faiblesse de l’inflation du fait de la baisse