Le cours du baril de pétrole fragilisé


Mis à jour le: 27/10/2016 à 08h35 par Chaguir Mandjee


Le cours du baril de pétrole s’oriente à la baisse depuis une semaine.
Cette baisse s’explique par la publication des stocks américains en hausse, et par le refus de la Russie de réduire sa production. La réunion des membres de l’ OPEP ce vendredi 28 octobre permettra d’être fixé quant à la capacité du cours de pétrole de se stabiliser au-dessus des 50$. Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie, Fatih Birol a par ailleurs déclaré que la demande pétrolière mondiale augmentera de 1,2 million de barils par jour en 2017, soit la même croissance que celle attendue cette année. Le niveau des cours du pétrole restent un élément déterminant pour les banques centrales et notamment pour la normalisation de la politique monétaire de la Fed en décembre.

La probabilité d’une hausse des taux en décembre grimpe à 71% selon les Fed Funds Futures . Le Président de la Fed de Chicago, Charles Evans , estime qu’il y aura 3 hausses des taux en 2017. Par ailleurs, si le prochain président des Etats-Unis s’engage dans une politique fiscale de relance, les taux pourraient remonter plus vite même sans politique monétaire expansionniste.

Le yuan est proche de son plus bas niveau de l’histoire face au dollar qui continue sa remontée. Cette baisse est tolérée par les autorités de Pékin puisqu’elle n’est pas accompagnée de ventes paniques comme en début d’année.

En zone euro, Mario Draghi dans son discours à Berlin a défendu la politique de faiblesse des taux et d’achats d’obligations sur les marchés, mais a reconnu les effets négatifs de cette politique sur les bénéfices des banques et les épargnants. Il a déclaré être conscient du coût croissant de sa politique ultra-accommodante pour le secteur financier et préférerait ne pas avoir à maintenir trop longtemps des taux d’intérêt négatifs.

Le Parti socialiste ouvrier espagnol a décidé de faciliter une nouvelle investiture du premier ministre pour éviter de troisièmes législatives et mettre fin à dix mois de paralysie politique. Par ailleurs, DBRS, la dernière des quatre agences de notation reconnues par la BCE à maintenir le Portugal en catégorie Investment Grade, a laissé vendredi soir inchangée sa notation « BBB » du pays. C’est un soulagement, car en cas de dégradation, la dette portugaise, aurait alors basculé en catégorie High Yield chez les 4 agences reconnues par la BC et serait devenue inéligible au programme d’achat de la BCE. Les banques portugaises n’auraient plus été en mesure d’utiliser les emprunts d’Etat comme collatéral pour leur refinancement auprès de la BCE, et auraient alors dû en passer par la coûteuse ligne de liquidité d’urgence (ELA), à l’image des banques grecques en février 2015

Par Chaguir Mandjee

Directeur Général de Haas Gestion