Le pétrole au coeur des préoccupations


Mis à jour le: 26/07/2016 à 14h47 par Chaguir Mandjee

Les pays de l’OPEP et de la Russie se rencontreront dimanche prochain 17 avril à Doha afin de s’accorder sur un gel de la production. La volatilité sur l’évolution du cours du pétrole devrait rester importante. La remontée des cours depuis mi-janvier peut être en partie imputée à la perspective d’un accord, et un échec occasionnerait une très forte rechute des cours. Les investisseurs commencent à croire à un gel efficace de la production ; Le WTI est repassé au-dessus de sa moyenne mobile à 200j pour la première fois depuis juin 2015. La remontée du cours du pétrole reste un élément clé pour anticiper les décisions de la part des banques centrales et pour contribuer à faire remonter les taux d’inflation.

En Chine, les prix à la production n’ont baissé que de 4.4% au mois de mars, alors que le consensus des économistes anticipait une baisse de 4.9%. Selon Bloomberg, les profits opérationnels des entreprises du pays représentent 2x le montant des intérêts de la dette à payer, contre 6 fois en 2010. Les entreprises du secteur de l’énergie sont les plus pénalisées à 0.24x. Les indicateurs se redressent : hausse surprise des exportations au mois de mars, à +11.5% en Dollar, après une baisse de 25% en février, baisse limitées des importations à -7.6% en Dollar. Les chiffres de la croissance de vendredi 15 avril seront donc très regardés pour déceler une éventuelle reprise. Parallèlement, le FMI relève ses perspectives de croissance pour le pays, passant de 6.3% à 6.5% pour l’année.

Dans le même temps le FMI s’inquiète de la dégradation de la croissance mondiale. L’institut insiste sur la vulnérabilité des principales économies aux chocs extérieurs. Concernant la zone euro, le FMI doute plus spécifiquement de la solidité des équilibres en Italie et des perspectives de croissance potentielle.

En Italie, les autorités ont décidé de la mise en place d’un plan visant à réduire le niveau des créances douteuses dédié et ce afin d’écarter les inquiétudes sur son système bancaire. Un groupement d’acteurs a proposé hier la création d’une banque privée nationale composée de deux fonds de soutien au banques italiennes malmenées par leur 360 MM€ de prêts non-performants, l’un ayant pour objectif de racheter ces prêts. Ces propositions seront soumises à l’accord de la Commission Européenne. Cette entité sera principalement financée par des investisseurs privés mais le gouvernement participera via la caisse des dépôts et des prêts et offrira des garanties concernant les titres de créances « senior ».

Japon, un membre de la banque centrale affirme que le reprise est faible et que les prix ne semblent pas bouger. Le FMI prévoit désormais une contraction de l’économie du pays pour l’année prochaine si le gouvernement procède à la hausse d’impôts prévue. Dans le même temps, la BoJ réaffirme qu’elle fera plus si les choses restent en l’état.

 

Par Chaguir Mandjee

Directeur Général de Haas Gestion