Le rôle majeur des Banques Centrales…


Mis à jour le: 05/07/2018 à 14h05 par Chaguir Mandjee

EDITO

Le retour des craintes dans le dossier grecque à pousser de nouveaux les investisseurs vers les actifs refuges. Dans cette phase de tension, les attentes envers la BCE sont encore plus grandes et cette dernière n’a pas tardé à réagir en assurant sa volonté d’agir et pourrait procéder à un élargissement du programme de rachat d’actifs au premier trimestre 2015. Compte tenu des montants en jeu, les dirigeants de la Banque Centrale Européenne considèrent que seul les dettes souveraines seraient à même de supporter de telles opérations et seraient les plus efficaces afin de redresser les anticipations d’inflations et la reprise du crédit bancaire. Au contraire le marché des obligations d’entreprises lui apparaît étroit et trop hétérogène. Une telle politique est un facteur supplémentaire de pression baissière sur les taux souverains mais entraîne un risque d’incitation pour les Etats à relâcher les efforts de réformes structurelles pourtant nécessaires.
En France, la présentation devant les députés de la loi Macron a pour but d’envoyer un signal à Bruxelles sur sa volonté d’agir et de réformer afin d’éviter de nouveaux rappels à l’ordre ou d’éventuelles sanctions. Pour autant, l’impact anticipé sur la croissance d’une telle réforme reste limité et l’OCDE ne prévoit que 0.1% de PIB supplémentaire par an sur 5 ans.
Aux Etats-Unis, les désormais traditionnelles négociations entre Démocrates et Républicains sur le budget devront aboutir avant jeudi soir pour éviter un nouveau « shutdown ». Celles-ci semblent bien engagées
puisque un projet de loi budgétaire garantissant le financement de tous les services publics à été présenté par la commission bipartisane.

En Chine, les taux d’inflation ont une nouvelle fois chuté en novembre à 1.4% (contre 1.6%). La banque centrale chinoise pourrait ainsi être amené à assouplir sa politique monétaire afin d’améliorer les conditions de
financement d’une économie qui donne des signes de faiblesses.

Dans ces conditions, les marchés devraient rester très volatiles sur les prochaines semaines. Les actions des banques centrales sont toujours observées de très près par les investisseurs. Les derniers chiffres US, la baisse du pétrole et la baisse de l’euro sont des signaux encourageant. Il faut rester malgré tout vigilant car l’action des banques centrales à travers le monde pourraient engendrer quelques secousses sur les marchés.

 

 

Par Chaguir Mandjee

Directeur Général de Haas Gestion