Les banques centrales au centre du jeu


Mis à jour le: 28/07/2016 à 09h09 par Chaguir Mandjee

Le retour au calme sur les marchés après la phase de forte volatilité consécutive au référendum sur le Brexit donne du crédit à une remontée des taux US bien que cette décision ne fasse pas l’unanimité outre-Atlantique.

 

Les projecteurs seront braqués mercredi 27 juillet sur la réunion de politique monétaire de la Réserve Fédérale américaine. Même si celle-ci ne devrait pas aboutir à une décision de remontée des taux à court terme, la FED devrait donner davantage de visibilité en vue d’une action à la fin de cette année.

 

Par ailleurs, une vague d’incertitude se profile sur fond de baisse des cours du pétrole sous la barre des 45 USD le baril, et de remontée de Donald Trump dans les sondages de la présidentielle de novembre.

 

Selon nous, cette baisse des cours est consécutive à deux facteurs : la réouverture de nombreux forages aux Etats-Unis et réapparition du Canada dans l’échiquier des pays producteurs.

 

Ainsi, les indices de confiance de juillet seront particulièrement observés.

 

En Zone Euro, le débat se poursuit entre défenseurs du respect des règles budgétaires et partisans de la souplesse pour ne pas étouffer la croissance. Le communiqué de la réunion de la BCE du 21 juillet n’a pas donné plus d’indices sur les intentions de l’institution. Toutefois, Mario Draghi a tenté de rassurer, et a rappelé l’ampleur des moyens à sa disposition si nécessaire. Des précisions de sa part sont attendues pour le mois de septembre.

 

Dans ce contexte, l’Espagne et le Portugal seront fixés très prochainement sur d’éventuelles sanctions, et leur ampleur. Dans le même temps, le Ministre des Finances espagnol a rehaussé ses prévisions de croissance pour l’année 2016 de +2,7% à +2,9%, signe que le Brexit ne devrait que peu impacter les économies de la Zone Euro.

 

Du côté du système bancaire italien, une solution se fait toujours attendre… Les stress-tests sont en cours, et leurs résultats, attendus le vendredi 29 juillet, devraient débloquer des négociations qui avancent au pas, et donner davantage de visibilité sur la marche à suivre. Il est attendu que les banquiers centraux interviennent massivement pour éviter toute panique et maintenir les perspectives de croissance et d’inflation dans la Zone Euro. Pour rappel, les créances douteuses détenues par les banques italiennes s’élèvent à 360 milliards d’euros.

 

Au Royaume-Uni, la publication des chiffres de la croissance devrait faire apparaître un premier ralentissement, consécutif à l’attentisme avant le référendum. Les premiers effets du Brexit apparaitront dans les prochains mois. Une contraction plus marquée de l’activité économique est attendue, c’est pourquoi, le nouveau Premier Ministre Theresa May commence à évoquer un possible plan de relance à l’automne si la croissance britannique reculait massivement.

Par Chaguir Mandjee

Directeur Général de Haas Gestion