Les élections US se rapprochent


Mis à jour le: 13/10/2016 à 12h43 par Chaguir Mandjee

Le second débat en amont des élections aux Etats-Unis entre Donald Trump et Hilary Clinton n’a pas permis de départager les deux candidats. L’image ternie du candidat Républicains et le fait que Paul Ryan, leader Républicain au Congrès US, retire son soutien à Donald Trump conforte pourtant l’avance de la candidate démocrate. La probabilité que H. Clinton gagne va entrainer à court terme un soulagement pour les actifs risqués ainsi qu’une remontée du dollar. Cependant, les chiffres de l’emploi américain, publiés vendredi dernier, ont une nouvelle fois confirmé que la Fed devrait être en mesure de relever ses taux directeurs en décembre. Les minutes de la Fed permettront de voir plus clair sur les pressions internes et le nombre d’indécis pour relever les taux d’intérêts. 3 des 10 membres votants réclament une hausse de 25bps.

Des élections US dépendent les actifs pays émergents. En effet, les actifs de ces pays resteront plus attractifs du fait d’une crainte réduite de sorties massives de capitaux vers les Etats-Unis. Les anticipations sur les élections US se mesurent également sur les devises, notamment le Peso Mexicain qui avait gagné 2% après la publication de la vidéo scandale de D. Trump et perdait 1.3% après le débat.

Par ailleurs, Mario Draghi a rappelé l’engagement de la BCE à maintenir une politique monétaire ultra-accommodante le temps qu’il faudra, et probablement au-delà de 2017, et ce jusqu’à ce que les taux d’inflation s’orientent plus clairement vers les cibles fixées de longue date.

En Allemagne, le moral des investisseurs s’est amélioré en octobre à un niveau supérieur aux attentes, témoignant d’une activité robuste dans la première économie d’Europe, selon les données publiées par l’institut ZEW dans son enquête mensuelle. De son côté, la Banque de France a confirmé que la croissance de l’économie française devrait atteindre 0.3% au troisième trimestre. Cette estimation est fondée sur la dernière enquête mensuelle de conjoncture de septembre, qui met en évidence une stabilité du climat des affaires dans l’industrie.

En Chine, la publication des indicateurs avancés de l’activité ont confirmé la stabilisation de la croissance à un rythme élevé. Le modèle de croissance chinois est toujours en transition mais le risque de baisse additionnelle de la devise reste présent, alors que les sorties de capitaux de Chine se poursuivent ainsi que l’a confirmé la publication des réserves de change en recul la semaine dernière. Par ailleurs, le leader du pays, Li Keqiang, estime que le risque d’une crise du crédit ou d’une crise immobilière en Chine est largement contrôlable, et que les objectifs de croissance devraient être atteints cette année.

Par Chaguir Mandjee

Directeur Général de Haas Gestion