Placements Solidaires et Crowd-funding : est ce bon pour votre patrimoine ?
Publié la première fois le: 21/10/2014 à 11h45
Mis à jour le: 22/10/2014 à 10h10
par Vincent Cudkowicz
La finance participative (ou crowdfunding) est une expression représentant tous les outils et méthodes de transactions financières qui font appel à de nombreuses personnes pour financer un ou plusieurs projets. L’éssor des plateformes de finance participative a été permis notamment grâce à internet et aux réseaux sociaux. Cette tendance s’inscrit dans un mouvement plus global : celui de la consommation collaborative et du crowdsourcing et prolonge le phénomène des placements solidaires, plus ancien.
Les placements solidaires
De nos jours on voit de plus en plus fleurir des plates-formes de financement de projets via internet, mouvement venu à l’origine des USA. La France se situe plutôt bien sur ce marché en plein essor, avec toutes sortes de plate formes qui sont apparues ces dernières années et qui ont pour vocation notamment de permettre de faire financer par des particuliers toutes sortes de projets (entreprise, création artistique, projets solidaires, voire humanitaires…). Il existe également depuis 97 en France un label « Finansol » qui distingue parmi tous les placements classiques les placements solidaires.
Le fonctionnement d’un placement solidaire classique consiste à épargner dans un cadre classique (livrets, comptes à termes, assurance vie, PEA, …) mais sur des supports labélisés Solidaires c’est à dire qui respectent obligatoirement certains critères, comme l’investissement pour le logement social, la création d’entreprise dans les pays en développement, le micro-crédit. Parfois les rendements de l’épargne sont en partie reversés sous forme de dons.
Dans le cadre d’une stratégie patrimoniale, si l’objectif est par exemple de préparer son patrimoine pour sa retraite ou d’obtenir un complément de revenu, mieux vaut consacrer une part limitée de ses avoirs aux placements solidaires. Les rendements moyens de ces placements sont généralement assez faibles (autour de 1% à 1,5% net maximum). Le conseil judicieux, serait de ne pas consacrer plus de quelque pourcents (5% max) de son patrimoine à ce type de placements, et cela doit être réalisé sans attendre un rendement significatif.
Le crowd-funding
Le crowd-funding consiste à participer au financement d’un projet, sous forme d’apports de fonds, sans pour autant attendre en retour un rendement financier classique. Le retour sur l’investissement se traduit souvent par un échange en nature, ou simplement un acte de solidarité. Vous apportez des fonds, et vous permet d’avoir un accès privilégié au produit ou au service développé. Dans une stratégie patrimoniale Il faut considérer que la participation à ce type de projets, ne doit pas se faire avec un objectif patrimonial, mais uniquement avec un objectif de solidarité.
Si l’on souhaite participer à des projets de création de start-up, on peut privilégier outre le crowd-funding l’intégration des clubs de business-angels, qui sauront encadrer les aspects fiscaux de l’investissement, voire investir sur les placements types FCPI ou FIP qui orientent l’épargne vers des entreprises innovantes prometteuses, en recherche de fonds propres. Les risques liés au crowd-funding et au crédit entre particuliers ne sont pas sans risques, des plates-formes de crowd-funding ont déjà disparu aux USA en laissant des « participants » dans certaines difficultés.
Le crédit entre particuliers
Le crédit « pear to pear » qui permet à des particuliers d’obtenir un crédit sans passer par une banque mais en passant par une plate-forme d’intermédiation où ce sont des particuliers qui font crédit, il faut prêter attention dans ce cas à la manière dont ces sites internet rémunèrent le risque pour le préteur : ce risque est très mal rémunéré en général autour de 5%/ an. Si l’on souhaite devenir préteur, attention à ne confier ses fonds qu’aux seules plates formes reconnues par l’ACPR, cependant, ce secteur commence à être régulé, et en 2014 un préteur ne pourra pas financer plus de 250€ par ligne.
En conclusion, les placements solidaires et le crowd-funding c’est bien, mais si on cherche plus de sûreté et à bénéficier d’avantages fiscaux, mieux vaut procéder à des dons. Cela permet de réduire à coup sûr, ses impôts
Vincent CUDKOWICZ, co-fondateur de bienprévoir.fr interviewé le 30 Décembre 2013 sur BFM Business à propos des placements solidaires et du Crowfunding :