Quelques éclaircies sur les marchés…
Publié la première fois le: 24/10/2014 à 09h14
Mis à jour le: 05/07/2018 à 14h32
par Vincent Cudkowicz
Les marchés ont repris leur souffle après plusieurs séances de fortes baisses. La communication agressive de la BCE et les fuites organisées sur les travaux en cours sur le possible élargissement aux obligations d’entreprises du programme des rachats d’actifs a rassuré pour l’instant les investisseurs.
Ainsi la réponse de Mario Draghi à la Fed dont la prudence récente avait interrompue le mouvement d’appréciation du dollar démontre la volonté de la BCE de lutter par tous les moyens contre l’enclenchement d’une spirale déflationniste. Si cette information venait à être confirmée, elle serait de nature à réduire l’aversion au risque et renforcer l’attractivité des actifs de la Zone Euro.
La Commission Européenne va également rendre ses premiers avis sur les budgets présentés par les états membres et la France pourrait se voir accorder un nouveau délai pour atteindre ses objectifs de déficits. En contrepartie, il est probable qu’une accélération des réformes structurelles soit imposée. Le gouvernement français devra également mettre en place de nouvelles mesures d’économie budgétaires pour les prochains trimestres pesant ainsi encore sur les prévisions de croissance.
En Chine, le taux de croissance est ressorti à 7.3% en glissement annuel pour le 3ème trimestre (contre 7.5% au 2ème trimestre). Malgré un ralentissement, celui-ci reste mesuré alors que de nombreux investisseurs avaient de fortes inquiétudes. Le taux de croissance de la production industrielle a fortement rebondi à 8% en septembre (contre 6.9% en août) alors que les ventes au détail continuent de croître à un rythme de 11.6% en septembre. Dans ces conditions, un plan de relance massif ne semble pas à l’ordre du jour et la stratégie d’un ralentissement contrôlé de la croissance sur les taux actuels devrait se poursuivre laissant de nouvelles marges de manœuvre à disposition des autorités.
Aux Etats-Unis, les taux d’inflation restent à des niveaux faibles amenant la FED à rester très prudente sur ses anticipations de remontée des taux directeurs. Comme nous l’avions déjà évoqué, la baisse des prix des matières premières et plus particulièrement ceux du baril de pétrole mettent sous pression des taux d’inflations qui restent bas.