Un premier succès en demi-teinte pour Trump…
Publié la première fois le: 03/05/2017 à 14h41
Mis à jour le: 10/05/2017 à 15h05
par Chaguir Mandjee
Aux Etats-Unis, Donald Trump semble enfin trouver des soutiens dans le camp des Républicains. Le projet de réforme fiscale présenté en fin de semaine dernière devant le Congrès Américain a en effet reçu un accueil positif même si quelques doutent persistent, notamment en ce qui concerne la question du financement d’une telle réforme.
La hausse de la croissance et de l’inflation qui pourrait financer ce projet de loi peine à convaincre la majorité, et la perspective d’une hausse du déficit américain en 2018 ne réjouit pas l’ensemble de la famille politique de l’ex-candidat. Concernant le contenu de la réforme fiscale, il est en ligne avec les attentes du consensus, à savoir un abaissement de l’impôt sur les sociétés à 15% avec un plancher à 10% pour les bénéfices rapatriés de l’étranger. Ces bonnes nouvelles du côté de la Maison Blanche n’ont pour autant pas permis d’occulter les indicateurs économiques moins bien orientés que prévus. La réunion de la FED au sujet de la politique monétaire qui se tient ce mercredi ne devrait donc en aucun cas aboutir à un durcissement de la politique monétaire.
Enfin le sujet nord-coréen continue d’inquiéter, avec en première ligne le Japon et la Chine qui recommandent vivement au Président Américain de privilégier le dialogue pour éviter un conflit majeur.
En France, alors que le second tour des élections présidentielles se tiendra dimanche, les marchés semblent de plus en plus avoir éliminé le risque que représentait un parti d’extrême droite. Selon les derniers sondages, Emmanuel Macron recueillerait en effet 59% des voix alors que sa rivale du Front National obtiendrait 41%. Le débat de l’entre-deux-tours, qui devrait être dans la continuité du dernier débat où les deux candidats s’étaient clairement opposés sur de nombreux sujets, permettra sans doute de confirmer le statut de favoris du candidat d’En Marche.
Europe, et à l’inverse des Etats-Unis, la dynamique de croissance semble se poursuivre d’après les derniers indicateurs macroéconomiques. Malgré cela, Mario Draghi a confirmé qu’il n’anticiperait pas une modification de la politique monétaire, puisque si la croissance se poursuit, les chiffres de l’inflation restent quant à eux à des niveaux en deçà de ceux espérés. Outre les élections françaises, la seule zone d’ombre qui persiste concerne bien évidemment le Brexit. Le ton est en effet monté entre Jean-Claude Junker et Theresa May, puisque Bruxelles réclame au Royaume-Uni une facture de 60 milliard d’euros au titre de ses engagements communautaires, une facture que n’entend pas payer la première ministre Britannique