Une semaine charnière pour l’Europe…


Mis à jour le: 12/06/2017 à 12h30 par Chaguir Mandjee

Aux Etats-Unis, les chiffes de l’emploi ont été publiés en début de semaine. Contrairement aux attentes suites aux très bonnes publications de la semaine dernière, ceux-ci étaient moins bons qu’escomptés et ont confirmé le ralentissement du nombre de créations de postes sur les douze derniers mois.

Ces chiffres décevants ont alimenté quelques inquiétudes et pesé sur les taux longs américains en début de semaine. Toutefois, cela ne devrait pas être de nature à inquiéter la FED, du moins à court terme, avec la poursuite du resserrement monétaire lors de la prochaine réunion qui se tiendra le 14 juin. Le nombre d’emplois créés reste en effet supérieur au seuil jugé nécessaire par la FED pour absorber l’accroissement naturel de la population, et le nombre de postes à pourvoir est à son plus haut historique. Le calendrier est cependant plus incertain à plus long terme, et de meilleurs chiffres seront probablement attendus avant d’effectuer une deuxième hausse des taux avant la fin d’année.

 

En Europe et au Moyen-Orient, les tensions politiques sont vives. Les attentats de Londres le weekend dernier ont eu l’effet d’une onde de choc au Moyen-Orient, et les pays du Golfe sont nombreux à vouloir rompre leurs liens avec le Qatar, accusé de financer le terrorisme. En Europe aussi, les réactions sont attendues, et notamment celle de la France qui a lié au cours des dernières années des relations étroites avec le Qatar. Le président Français, ainsi que son homologue russe, ont dans un premier temps appelé au calme, mais d’autre annonces sont attendus à ce sujet dans les prochains jours.

 

Par ailleurs la fin de semaine s’annonce très chargée en échéances politiques, à commencer par la réunion de la BCE qui se tiendra jeudi après-midi. Malgré de très bonnes perspectives économiques, la BCE devrait se montrer très prudente dans ses déclarations afin de ne pas agiter inutilement les marchés au sujet d’une hypothétique diminution des achats d’actifs, qui ne devrait intervenir avant 2018. Le même jour se tiendra le scrutin des élections législatives britanniques, dont l’issu est désormais plus incertaine que jamais. Le parti des Travaillistes, qui appelait à la démission de Theresa May suites aux attentats, pourrait en effet venir fragiliser la position de la Première Ministre britannique dans ses négociations avec l’Union Européenne. Enfin, l’autre échéance majeure concerne bien entendu les élections législatives françaises. Les derniers sondages ainsi que les premiers résultats dans les circonscriptions étrangères semblent tous converger vers une victoire de la majorité à l’Assemblée Nationale. Emmanuel Macron se verrait ainsi en mesure d’appliquer son programme, à commencer par la réforme du travail dont le feuille de route a été publiée en début de semaine.

 

Par Chaguir Mandjee

Directeur Général de Haas Gestion