« Musclez votre épargne dès le premier euro »


Mis à jour le: 04/11/2019 à 16h34 par Vincent Cudkowicz

Parlons Placements n°43 : Mars 2018

Partie 3 : « Musclez votre épargne dès le premier euro » avec Guillaume Sommerer, Rédacteur en chef adjoint chez BFM Business

Guillaume Sommerer, Rédacteur en chef adjoint chez BFM Business, nous présente son livre intitulé « Placements, musclez votre épargne dès le premier euro ». Dans cet ouvrage, vous découvrirez comment faire fructifier votre épargne dès le premier euro.

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Thomas Blard (journaliste, Décideurs TV) :

On a le plaisir d’accueillir un confrère, Guillaume Sommerer, Rédacteur en chef adjoint chez BFM business, spécialiste des sujets abordés dans notre émission Parlons Placement. Votre récent ouvrage s’intitule « Placements : Musclez votre épargne dès le premier euro ». Qu’est-ce qui vous a donné envie de l’écrire ?

Guillaume Sommerer (BFM Business) : Le timing. Je pense que les gens ne savent plus quoi faire de leur épargne. On l’a vu l’an dernier, la collecte sur les comptes courants a atteint des records, 40 milliards d’euros. Il n’y a jamais eu autant d’épargnes disponibles, d’épargnes dormantes qu’aujourd’hui en France. Les Français se demandent où placer leur argent. Le  timing est donc favorable et les réformes fiscales récentes poussent les Français à s’interroger et à chercher des réponses.

Mettre de l’argent sous son matelas revient au même et vous dites que ça ne peut pas durer, qu’il y a quand même des solutions et c’est l’objet de ce livre qui commence fort vous me disiez numéro un sur Amazon dans sa catégorie ?

Oui dans plusieurs catégories numéro un, économie/entreprise et bourse entre autres. J’en suis ravi ça veut dire qu’en effet il répond à un besoin et que le timing est sans doute le bon. Les Français commencent à prendre conscience que laisser son argent sur son compte courant ce n’est pas une solution parce que comme vous le disiez, c’est pire que de laisser son argent sous son matelas.

  Oui car il y a les frais bancaires en plus.

Oui, non seulement vous ne gagnez pas d’argent mais vous en payez car il y a des frais bancaires.

Vous faites plusieurs chapitres et vous commencez par l’immobilier, toujours et encore en France l’immobilier ça reste central ?

 L’immobilier, pierre angulaire. C’est encore aujourd’hui 58% du patrimoine des Français. La question qu’on peut se poser : est-ce qu’on a raté sa vie si on n’est pas propriétaire immobilier à 50 ans ? Alors la réponse des Français c’est «oui», on aurait raté sa vie à ne pas être propriétaire à 50 ans parce qu’une majorité de français sont propriétaires au-delà de 50 ans. Pour moi la réponse est oui l’immobilier peut-être une bonne idée, l’immobilier apporte des racines à votre patrimoine mais n’oubliez pas de lui donner aussi des ailes. L’immobilier vous rassure, l’immobilier c’est du tangible. Il peut y avoir des perspectives de plus-values si vous investissez dans les bons endroits. Et c’est là que ça devient de plus en plus compliqué aujourd’hui. Je raconte dans le livre qu’elles peuvent être ces lieux, ces villes, ces quartiers à fort potentiel. Mais si vous voulez véritablement gagner de l’argent à plus court terme, il y a d’autres solutions que l’immobilier d’autant plus que l’immobilier locatif ne rapporte quasiment plus rien.

Oui les rendements s’effritent aussi sur cette classe d’actifs et d’autant plus que la lecture du jeu a été faussée avec des mesures fiscales, Pinel et autres.

 Des carottes fiscales pour attirer en effet les particuliers sur l’immobilier. Faire des particuliers des financeurs pour les nouveaux programmes c’est très important économiquement. Mais les français en termes de rendements locatif, honnêtement, ils ne vont pas s’y retrouver. 

Vous le dites également « oser la bourse ». C’est quelque chose qu’on lance toujours trop tard, c’est quand les marchés sont aux plus hauts que finalement on s’y intéresse.

 Oui c’est souvent le cas, c’est le mauvais réflexe des épargnants, ils entendent parler de la bourse et de ses records à la télévision, sur les grandes chaînes et là ils se disent « ah mais bien sûr j’aurais dû investir en bourse. Je vais le faire ! » mais quand vous le faites c’est que vous en avez entendu parler, que les marchés sont sur des records et donc que la hausse est sans doute pour une grande partie déjà derrière. Donc c’est vrai que la bourse il faut oser s’y intéresser quand personne ne vous en parle ça c’est un conseil que beaucoup donnent y compris Warren Buffett, le grand gourou des marchés que tout le monde connaît ici. Ne pas hésiter à investir à contretemps mais pour ça il faut accepter de s’informer, de se tenir au courant régulièrement.

De regarder BFM Business par exemple et suivre les conseils de spécialistes. Vous sentez que les françaises changent là-dessus. 

 Alors on a un signal qui est intéressant c’est que mi-2017 le nombre de particuliers actionnaires a pour la première fois en plus de 10 ans augmenté de 22%. Ce n’est pas rien alors ça veut dire qu’en effet les particuliers commencent à se rendre compte que les marchés depuis la grande crise de 2008 sont remontés. Ils en ont entendu parler en bien et ils ont eu tendance à revenir. Il y a eu aussi la promesse de réformes fiscales d’Emmanuel Macron, le compte-titres beaucoup plus attractif avec la flat tax. Tout ça redonne un peu de couleur et d’attrait aux marchés financiers.

 On peut investir en bourse via l’assurance-vie, c’est aussi l’objet d’un de vos chapitres.

Bien sûr, ça a plusieurs avantages. Vous pouvez le faire en effet grâce aux Unités de Compte qui monte en puissance aussi. C’est aussi un signal que les particuliers sont un peu moins allergiques au marché. Depuis le début de l’année les unités de compte c’est 30 % de la collecte sur l’assurance-vie. L’avantage de le faire à travers des unités de compte c’est que vous bénéficiez de tous les avantages fiscaux de l’assurance-vie mais également les avantages successoraux et ça peut-être en effet très intéressent. Les Unités de Compte ça peut être plus intéressant qu’un livret A par exemple. Tout le monde ouvre un livret A pour ses enfants. Vous avez un bébé qui vient de naître et vous lui ouvrez un livret A en vous disant, voilà il va avoir son argent son pécule et à 18 ans il pourra en profiter. C’est un placement pour du long terme puisque c’est à la naissance que vous l’ouvrez dans l’espoir que votre enfant profite une fois adulte. Puisque c’est du long terme acceptez de prendre un peu plus de risques, si vous ouvrez par exemple des Unités de Compte pour votre enfant pour du long terme sur 18 ans, cela vous rapportera plus qu’un livret A. 

Il vous remerciera d’autant plus parce qu’en effet il peut espérer des gains plus importants. Dans votre livre les nombreux chapitres sont illustrés par des dessins assez comiques.

 Oui, ce sont des dessins fabuleux de KAK qui est pour moi le meilleur dessinateur de presse et il m’a fait l’amitié d’illustrer ce livre à travers 18 dessins assez géniaux pour illustrer mes recommandations.

C’est ce que vous faites au quotidien chez BFM Business, vous expliquez aux Français comment ça fonctionne, vous essayez de donner des clés, parce que tout le monde doit prendre son destin financier en main. 

 Alors c’est très simple tout le monde doit bâtir son avenir parce que l’avenir c’est le seul endroit où on est chacun certains de passer le restant de nos jours. Donc c’est aussi pour ça que l’épargne c’est aussi un sujet qui nous concerne tous quels que soient nos moyens et c’est un livre pour muscler son épargne dès le premier euro. Le titre et les dessins comme le ton sont très pédagogiques parce qu’en France on manque de culture financière. On est le peuple d’Europe ayant la plus faible culture financière derrière les Portugais. 

Et vous l’écrivez aussi en quatrième de couverture l’avenir ne se prévoit pas, il se prépare dès le premier euro. C’est ça aussi la leçon, on n’a pas besoin d’être millionnaire pour commencer à épargner.

Non, on n’a pas besoin d’être millionnaire pour commencer à épargner et en même temps c’est quand on ne l’est pas que c’est le plus dur évidemment. Souvent le deuxième euro est plus compliqué à fabriquer que le deux millionièmes d’ailleurs. Il y a des solutions c’est pour ça aussi que j’ai voulu écrire ce livre, c’est pour redonner quelque part de l’espoir a un certain nombre d’épargnants qui ne choisissent plus aucun placement qui s’abstiennent comme beaucoup s’abstiennent aujourd’hui en politique, il y a des solutions. 

Qu’est-ce qu’on fait si on a 100 euros d’épargne à mettre de côté ?

 D’abord la base s’est toujours de garder de l’épargne disponible. Il faut que vous ayez suffisamment d’argent en cas d’accident, de coup dur… ça c’est vraiment quelque chose qui n’est pas négociable selon moi. Quand vous avez 100 euros, que vous ne savez pas quoi faire et que vous pouvez investir parce que l’argent disponible vous l’avez par ailleurs vous pouvez l’investir dans de nombreuses solutions. Vous pouvez investir par exemple dans des SCPI , on peut le faire pour quelques centaines d’euros ça peut rapporter de l’argent. En moyenne le rendement des SCPI sur l’année 2017 était à peu près 4,5%, il y a des SCPI qui sont à plus de 5%. Donc vous voyez, c’est quand même beaucoup mieux que le livret A. On est sur un rendement six, sept fois supérieur à celui du livret A. C’est mieux que le fonds euro, le rendement ici est 3 fois supérieur à celui du fonds euro. Donc pour 100 euros, après je ne vous dis pas vous allez devenir millionnaire avec 100 euros ce n’est pas la promesse du livre mais pour 100 euros vous pouvez trouver du rendement. Et même avec 0 tout simplement grâce à l’épargne salariale si vous êtes dans une entreprise qui vous propose de l’épargne salariale surtout misé sur ces avantages fiscaux et sur cet argent qui descend non pas du ciel mais qui descend quand même en droite ligne de votre entreprise. Votre entreprise peut être un ami qui vous veut du bien et là pour le coup l’épargne salariale est un outil d’aide au salarié.

 Vous ne parlez pas de Bitcoin pour s’enrichir ?

 Il y a un petit encadré volontairement petit parce que pour moi ce n’est pas un investissement le Bitcoin ce n’est même pas un pari, pour moi c’est un jeu. Si certains souhaitent investir dans le Bitcoin, je ne veux pas les dissuader de le faire mais qu’il sache que c’est un jeu et qu’ils l’assument comme tel. Ce qui m’amuse d’ailleurs c’est que beaucoup de Français sont très réticents et craintifs face à la bourse, portant même un jugement moral sur la bourse en disant que c’est du casino et les mêmes s’intéresse au Bitcoin, je trouve sa paradoxale.


C’est un ouvrage très bien fait, Guillaume Sommerer « Placement, muscler votre épargne dès le premier euro » c’est aux éditions du Rocher. Merci Guillaume vous viendrez nous raconter la suite, j’imagine qu’il y aura d’autres tomes c’est ce qu’on vous souhaite. À bientôt merci à vous tous de votre fidélité. On se retrouve le mois prochain pour un nouvel épisode de « Parlons Placement ».

 

Placements sans garantie du capital, ni garantie de performance.

Par Vincent Cudkowicz

Directeur Général, co-fondateur