Edito du mois : Des investissements d’avenir


Mis à jour le: 27/11/2020 à 13h54 par Jonathan Levy

Des investissements d’avenir edito novembre 2020

 

On le sait, la bourse est toujours dans l’excès que ce soit à la baisse ou à la hausse. Depuis ce fameux jour ou Pfizer / BioNtech ont annoncé les résultats positifs de leur vaccin, les marchés financiers sont en forte hausse. Pendant que les français sont confinés pour une deuxième fois, l’ambiance est clairement à la fête pour le CAC 40 qui progresse de 12% depuis le 6 novembre. Depuis le début de l’année, l’indice français ne recule que de 6% environ, ce qui est remarquable dans un contexte économique morose, qui sera marqué par une baisse de 10% du PIB en France pour 2020.

Cette situation est-elle tenable ? Est-ce que les marchés recèlent encore un potentiel de hausse dans les mois qui viennent ?

Tout d’abord, pour expliquer le rebond de la bourse qui a débuté avant même l’annonce de Pfizer sur son vaccin, il faut accepter que les marchés ne soient pas un baromètre de l’ensemble de l’économie française, mais représentent plutôt certains secteurs particuliers qui ont globalement mieux résistés. Le CAC 40 est constitué des plus grandes entreprises françaises, dont beaucoup d’entre elles ont une activité à l’international et qui profitent du dynamisme de certaines zones comme l’Asie, moins touchée par la crise sanitaire en cette fin d’année.

Ensuite, quand on regarde dans le détail les entreprises qui profitent le plus du rebond actuel de la bourse, on se rend compte que ce sont exclusivement des sociétés qualifiées de cycliques. Ces sociétés ont d’abord été « massacrées » pour rebondir plus fortement aujourd’hui avec les perspectives favorables de sortie de crise sanitaire courant 2021. Les marchés financiers regardent les anticipations de profits dans le futur, qui s’améliorent en raison d’un contexte nettement plus favorable.

Trois raisons expliquent ce changement brutal de perspectives : la première est liée à ce qu’on observe en Chine. Depuis que la Chine est sortie de la crise sanitaire, on constate que l’économie rebondit fortement. On assiste à un vrai scénario en V, avec une chute brutale de l’activité au 1er trimestre, suivie d’une remontée très rapide ensuite. La deuxième raison tient aux chiffres économiques publiés pour le 3è trimestre. En Allemagne, le PIB a fortement augmenté, de +8,5% entre juillet et septembre. Cela montre qu’une reprise rapide est possible dès lors que les restrictions de circulation sont levées. Enfin, la troisième raison est liée à ce qu’on observe chez nous dans les enquêtes de conjoncture. Si la situation actuelle est tendue, les chefs d’entreprises se déclarent nettement plus optimistes pour l’avenir, depuis l’annonce de Pfizer. Sur un horizon d’un an, les perspectives se sont nettement améliorées, si on considère que les vaccins seront disponibles et déjà administrés à une part importante de la population.

En réalité, la plus forte inquiétude pour les marchés financiers porte sur le court terme : le trimestre en cours et le 1er trimestre 2021. En Europe on devrait connaître un dernier trimestre 2020 en recul avant d’assister à un rebond début 2021. Aux États-Unis, l’épidémie continue d’accélérer actuellement, ce qui pourrait peser sur la croissance du 1er trimestre de l’année prochaine. Mais au-delà, le rebond est attendu dès le 2ème trimestre. Aux États-Unis, il existe aussi un risque politique autour de la fin des mesures de soutien aux ménages vulnérables. Près de 10 millions d’américains sont susceptibles de perdre des indemnités au début de l’année prochaine. Le contexte compliqué de la passation de pouvoir entre Trump et Biden et l’absence de majorité démocrate au Sénat porte un risque pour les marchés à court terme. Le plan de relance prévu par Biden dans son programme pourrait être revu à la baisse.

Mais malgré tout, au-delà du 1er trimestre 2021, les attentes des marchés pourraient bien être dépassées.

Pour profiter d’un potentiel rebond supplémentaire des marchés l’année prochaine, nous vous présentons dans cette newsletter certaines solutions qui nous plongent dans le monde post-Covid : un monde plus responsable qu’on ne peut construire qu’à partir d’investissements d’avenir.

Sans investissements, le monde d’après n’est qu’une idée théorique.

 

 

 

Par Jonathan Levy

Président, co-fondateur de bienprévoir.fr

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