L’Europe : une ancre de stabilité dans la houle mondiale
Publié la première fois le: 30/04/2025 à 07h52
Mis à jour le: 30/04/2025 à 07h52
par Alicia Cazaly
Date : 30/04/2025
Dans un monde bouleversé par les tensions commerciales provoquées volontairement par Donald Trump, l’Europe redevient un terrain d’investissement stratégique, en particulier pour les investisseurs à la recherche de stabilité et de rendement sur le marché obligataire. Face à la résurgence des droits de douane américains et à une croissance mondiale qui marque le pas, le Vieux Continent tire son épingle du jeu grâce à une inflation mieux contenue, des perspectives de politique monétaire plus lisibles et une prime de risque redevenue attractive.
Alors que les États-Unis doivent composer avec les conséquences d’une politique commerciale agressive – notamment une taxation massive des importations chinoises (jusqu’à 145 %) et une instabilité réglementaire accrue – la zone euro bénéficie d’un environnement plus prévisible. L’onde de choc provoquée par les annonces tarifaires de l’administration Trump a précipité une hausse des taux longs américains, mais a eu l’effet inverse en Europe : les taux longs européens ont reculé, portés par la baisse des anticipations d’inflation et la détente progressive des marchés obligataires après une phase de tension excessive en mars.
Le retour de la dette européenne dans les portefeuilles
Ce contexte renforce l’attractivité des obligations européennes, en particulier dans le segment investment grade. Avec la montée des spreads de crédit (du fait d’un ralentissement économique modéré) et la baisse des taux souverains, les investisseurs retrouvent un point d’entrée intéressant. Le portage est redevenu substantiel et la Banque centrale européenne, consciente de la fragilité de la reprise, s’oriente vers un assouplissement monétaire. Trois baisses de taux sont anticipées d’ici la fin de l’année.
Cette combinaison – rendement accru, risque modéré, politique monétaire favorable – crée un contexte rare pour reconstituer une poche obligataire européenne solide. D’autant que, contrairement aux États-Unis, l’Europe est relativement épargnée par les tensions inflationnistes : l’inflation y est attendue à 1,8 % fin 2025 contre 3,4 % aux États-Unis, où les droits de douane pèsent sur le pouvoir d’achat des ménages.
Rééquilibrer avec méthode : quelle allocation privilégier ?
Dans ce nouvel environnement, le choix entre fonds obligataires à échéance, fonds ouverts ou flexibles dépend avant tout de l’objectif de placement. Les fonds à échéance permettent de lisser le rendement et d’apporter de la visibilité à horizon défini : une solution idéale pour sécuriser un projet précis ou accompagner un besoin de trésorerie identifié.
En revanche, les fonds ouverts – notamment ceux à duration active – offrent davantage de réactivité. Le gérant peut adapter en temps réel la sensibilité du portefeuille à l’évolution des taux, tout en captant les opportunités de portage entre les maturités. Dans un contexte de spreads encore élevés et de courbe des taux déformée, cette souplesse peut faire toute la différence.
Les fonds flexibles obligataires combinent ces atouts avec une capacité à arbitrer entre segments géographiques, notations, et maturités. Ils constituent aujourd’hui une réponse particulièrement adaptée à un marché en recomposition.
Le fonds euro : un socle à réévaluer
Le fonds euro continue de montrer de la vigueur. Grâce à des conditions de marché plus favorables, les assureurs reconstituent progressivement leurs portefeuilles sur des bases plus rentables. Certains contrats affichent déjà des revalorisations significatives, surtout lorsque l’investisseur accepte une part d’unités de compte.
Ces UC permettent justement d’accroître l’exposition à des obligations d’entreprise ou à des expositions à des produits structurés prudents, tout en conservant le filet de sécurité du fonds euro. Cette stratégie mixte permet de construire une allocation équilibrée, mêlant prudence et performance potentielle.
Conclusion : adapter sa stratégie pour traverser les turbulences
La zone euro affiche une croissance modérée (0,7 % attendus en 2025) mais reste globalement résiliente face à la crise de confiance qui touche les actifs américains. Dans un monde où l’incertitude est devenue la norme, l’agilité et l’adaptabilité sont devenues des qualités essentielles pour l’investisseur.
Plus que jamais, il convient de faire preuve de discernement et de méthode. Les marchés changent, les équilibres se déplacent, et les réponses simples ne suffisent plus. Il faut composer avec la complexité, arbitrer, ajuster, sans jamais perdre de vue l’essentiel : la préservation du capital et la cohérence du projet patrimonial.
Comme le rappelait Charles Darwin : « Ce n’est pas le plus fort de l’espèce qui survit, ni le plus intelligent, mais celui qui s’adapte le mieux au changement. »
Dans l’univers de l’investissement, cette règle vaut aussi : les portefeuilles les plus résilients sont ceux construits avec lucidité, souplesse et réactivité.
Toute l’équipe de bienprevoir.fr se tient à votre disposition pour examiner avec vous si votre portefeuille est toujours adapté à vos besoins et à la dynamique des marchés actuels. N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec votre conseiller !
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