Baisse des taux : opportunités d’investissement à saisir
Publié la première fois le: 19/03/2024 à 10h56
Mis à jour le: 26/03/2024 à 16h00
par Jonathan Levy
À la fin de l’année 2021 et au début de l’année 2022, le retour de l’inflation a surpris la plupart des intervenants, sous le double impact du fort rebond économique post-Covid (2021) et de la guerre en Ukraine, déclenchée en février 2022, qui a provoqué une hausse spectaculaire des prix de l’énergie. Cet enchaînement d’événements non anticipés – propulsant temporairement l’inflation européenne au-delà de 10% – a forcé les banques centrales à opérer un resserrement monétaire massif à partir de l’été 2022. Ainsi, la Banque Centrale Européenne (BCE) a procédé à 10 hausses de taux entre juillet 2022 et septembre 2023 pour un total de 450 points de base.
Ce mouvement sans précédent depuis plusieurs décennies – que ce soit par son ampleur ou sa rapidité – a eu des effets importants sur les taux longs de marché, qui étaient ancrés depuis plusieurs années à des niveaux proches de zéro, voire négatifs. Ainsi, l’OAT 10 ans (Emprunt d’État Français de référence à long terme) a vu son rendement grimper de presque 400 points de base entre octobre 2020 et octobre 2023 : de -0,40% à plus de 3,50% ! Après avoir intégré la fin du cycle de hausse des taux de la BCE à partir de fin 2023, le marché a commencé à racheter les actifs obligataires, anticipant des baisses de taux de la BCE pour 2024. Les rendements à long terme se sont donc détendus, affichant néanmoins une certaine volatilité en fonction des variations d’anticipation des observateurs sur les perspectives d’inflation et d’assouplissement monétaire.
Après un « top » au-dessus de 3,50% en octobre 2023, le rendement de l’OAT 10 ans est aujourd’hui repassé en-dessous de 3%. Ce mouvement de baisse des taux longs n’est probablement pas terminé car il devrait être nourri au fil de l’eau par le rythme de réduction des taux d’intervention de la BCE à partir du moment où l’institut monétaire aura enclenché son processus de détente monétaire, ce que certains intervenants du marché anticipent potentiellement pour le mois de juin 2024.
Or plus les taux baissent, et moins il va être intéressant de souscrire à des fonds de type supports euros d’assurance vie, fonds obligataires ou fonds datés. Il y a donc un réel coût d’opportunité à différer un éventuel investissement car le rendement espéré de ces produits sera directement corrélé au niveau des taux longs. Ainsi, il est fort probable qu’il diminue au cours du temps au fur et à mesure des baisses des taux directeurs de la BCE. En anticipation d’une baisse des taux longs, non seulement, il semble opportun de se positionner dès aujourd’hui sur des supports obligataires, mais il faut aussi aller chercher de la duration pour profiter d’une plus grande sensibilité à la baisse des taux. Les maturités lointaines sur les fonds obligataires ou les produits datés seront ainsi à privilégier, quitte à ne pas les conserver jusqu’à leur échéance si des plus-values substantielles se matérialisent rapidement.
Avertissements :
Placement long terme. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
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