Epargne immobilière : que faut-il choisir entre immobilier résidentiel et immobilier de bureau ?
Publié la première fois le: 27/07/2022 à 13h51
Mis à jour le: 01/08/2022 à 14h17
par Vincent Cudkowicz
L’année 2021 a dévoilé une nouvelle tendance concernant les investissements immobiliers : l’essor de l’immobilier résidentiel. Selon Colliers Internationals, les volumes d’investissement résidentiel ont bondi de 89% au cours de l’année 2021 et ont franchi pour la première fois la barre des 30% du volume total des investissements immobiliers en Europe. Un rééquilibrage des investissements qui s’est également manifesté par les nouveaux investissements des acteurs institutionnels vers l’immobilier résidentiel.
Immobilier résidentiel : un investissement attractif favorisé par les évolutions économiques et sociétales
Le déficit général des logements en France apporte un premier éclairage à cet attrait pour l’immobilier résidentiel. Ce sont en effet 500 000 logements supplémentaires dont le territoire aurait besoin alors que le pays ne parvient à en fournir « que » 400 000. Ce constat s’applique d’ailleurs plus largement à l’Europe. Les nouveaux usages de l’immobilier expliquent également cet attrait pour l’immobilier résidentiel notamment à travers “l’immobilier en tant que service”. Les usagers se tournent en effet vers des logements proposant des infrastructures de loisirs, des activités collectives, … Quelle que soit la génération à laquelle ils appartiennent !
Les raisons sont également économiques : l’immobilier résidentiel est moins volatile que celui des bureaux. La crise sanitaire en est la preuve en ayant transformé les résidences en bureaux à travers l’essor du télétravail qui s’est ensuite maintenu. Il y a ainsi une convergence des rendements observés depuis quelques années entre les deux secteurs, le rendement supplémentaire offert par un bien immobilier résidentiel étant désormais proche de celui des bureaux.
Ainsi, l’ensemble de ces raisons encourage les acteurs institutionnels à être de plus en plus présents sur le marché de l’immobilier résidentiel et tend à rendre cet investissement de plus en plus attractif aux yeux des investisseurs.
Immobilier de bureau : des avantages historiques résistants
Parmi les forces de l’immobilier de bureaux nous pouvons souligner la persistance des taux réels bas et l’activité économique qui se maintient malgré les crises (énergétique, sanitaire, géopolitique) mais dont les effets restent encore à craindre.
Si la tendance est à la qualité s’agissant des investissements faits dans les quartiers centraux des affaires (QCA) des grandes villes européennes, confirmées par des niveaux de transactions soutenus au 1er trimestre 2022 sur les marchés “core” ou “prime”, la baisse des rendements s’avère toutefois existante. En effet Paris, Berlin, Munich ou Milan voient leurs opérations «Prime» mener à des taux de rendements médians autour de 3%. Reste que les loyers demeurent indexés sur l’inflation, mais exonérés de toute pression règlementaire liée par exemple à l’encadrement des loyers que subi plutôt le résidentiel. Et l’on peut s’attendre à voir dans les mois à venir les prémices de la remontée des loyers soutenus par l’inflation, déjà observés au premier trimestre 2022. Par ailleurs, les taux de vacances demeurant stables, notamment dans les “QCA” européens où ils sont repassés sous les 5%, l’immobilier de bureau reste un investissement stable et fiable.
L’immobilier résidentiel est favorisé par les tendances sociétales et économiques ainsi que par sa volatilité inférieure à l’immobilier de bureaux. Si l’immobilier de bureaux conserve ses atouts historiques, la convergence des rendements rend l’investissement de ces deux types d’immobilier aussi intéressant l’un que l’autre.
Vous souhaitez en savoir plus sur l’investissement immobilier ? Vous pouvez contacter nos conseillers en gestion de patrimoine qui évalueront gratuitement la meilleure solution d’épargne avec vous.
L’investissement doit s’effectuer en fonction de ses objectifs, son horizon d’investissement et sa capacité à faire face au risque lié à la transaction. Il est rappelé que les performances passées ne préjugent pas des performances futures.