Livret A : Nouvelle baisse historique à 1,25% attendue au 1er aout 2013


Mis à jour le: 05/02/2016 à 14h19 par Vincent Cudkowicz

Une rencontre entre les autorités compétentes pour définir le taux à appliquer au 1er aout

Hier, le 10 juillet 2013, a eu lieu une rencontre entre Pierre Moscovici, Ministre de l’économie, et Christian Noyer, Gouverneur de la banque de France. Cette réunion avait pour enjeu la révision du taux de rémunération du livret A. En effet, le taux du placement préféré des français – mais pour combien de temps encore ? – est adapté chaque semestre, en fonction de la tendance inflationniste, hors tabac. Or, l’inflation est en ralentissement, comme devrait le confirmer aujourd’hui l’INSEE. Ainsi, selon le calcul mécanique du taux du livret A qui est effectué chaque semestre, celui-ci devrait donc passer de 1,75% actuellement à 1% au 1er aout..

Pourtant, après avoir annoncé des hausses de tarifs, notamment concernant l’électricité, Pierre Moscovici veut limiter la baisse du taux à 1,5% afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages.
Au deuxième semestre 2009, le taux était descendu jusqu’à atteindre 1,25%, un niveau plancher dont on a jamais été aussi proche depuis.

Le Gouverneur de la Banque de France met en garde des dangers d’une limitation de la baisse du taux

Pour le gouverneur de la banque de France, en limitant la baisse du taux du livret A, celui-ci bénéficierait d’un succès qui pourrait nuire à l’économie. En effet, le livret A reste un placement très populaire auprès des ménages, et son encours mesuré en mai dernier est historique puisque 262,1 milliards d’euros sont épargnés à travers le livret A en France, auquel il faut encore additionner les 98,6 milliards d’euros placés sur les livrets de développement durable.
Ces niveaux records d’épargne à travers ces deux livrets – conséquence de l’augmentation de 25% du plafonnement du livret A (29 500€) et de celle du livret développement durable (de 6 000 à 12 000€) – peuvent effectivement avoir des répercussions négatives pour l’économie, puisque la Caisse des Dépôts, qui récolte ces capitaux et les réinjecte à travers l’investissement dans le logement social, est excédentaire. Une mesure toutefois pourrait nuancer ce constat puisque les banques pourraient récupérer entre 10 et 15 milliards d’euros auprès de la Caisse des Dépôts. Cette hypothèse est encore loin d’une officialisation, pourtant la soumission au Conseil d’Etat d’un décret allant dans ce sens est envisageable.

Les contrats d’assurance vie, entre autres, pourraient bénéficier de ce niveau historiquement bas du taux de rémunération du livret A

Avec une inflation hors tabac de 0,9% sur un an mais qui se situe en réalité aux alentours de 2% et un livret A qui devrait donc être rémunéré entre 1 et 1,5%, plus les épargnants laisseront leurs fonds longtemps sur celui-ci, plus les capitaux s’effriteront. Ils auront donc désormais tout intérêt à placer leurs capitaux dans d’autres formes de contrats tels que les assurances vie, qui proposent des placements à capital garanti et peuvent devenir bien plus rentables si le choix des supports est effectué de façon idoine. Par ailleurs, les placements fonds en euros, également garantis en capital, propose des rendements pouvant grimper jusqu’à 4,15%.

Par pour bienprévoir.fr

Par Vincent Cudkowicz

Directeur Général, co-fondateur