Edito du mois : L’inflation, une aubaine pour le gouvernement, un risque pour les épargnants


Mis à jour le: 24/10/2018 à 12h54 par Jonathan Levy

Edito : inflation rogne pouvoir d'achat des français

Alors qu’elle s’était aventurée dans les territoires négatifs il y a peu, l’inflation remonte en France au-delà de la barre des 2% chère à la BCE. Précisément elle atteint 2,3% à fin juillet sur un an glissant, notamment à cause de la forte remontée du pétrole depuis l’année dernière. Ce nouvel environnement présente un risque pour les épargnants, celui de voir son épargne se dévaloriser eu euro constant. Il va falloir adapter notre comportement au plus vite au risque de subir une perte de pouvoir d’achat.

Comme d’habitude, bienprévoir.fr vous accompagne dans cette démarche.

 

Malheureusement, les retraités savent de quoi nous parlons. L’exécutif a prévu de ne revaloriser les pensions de retraite que de 0,3% en 2019, au moment même où l’inflation accélère. La perte de pouvoir d’achat est considérable. Mais le gouvernement n’en est pas à son premier galop d’essai, il avait déjà pris la décision de bloquer le taux du livret A à 0,75% depuis le 1er août 2015, jusqu’au 31 janvier 2020. Or, en 2016, l’inflation n’était que de 0,5%, mais dès 2017 l’inflation remonte à 1,2% au-dessus du taux du livret A. Il en est de même pour le Plan Epargne Logement dont le taux est lui aussi fixé par l’État. Depuis le 1er août 2016, le taux du PEL est fixé à 1%, en dessous du taux de l’inflation.

 

« L’objectif pour les épargnants doit être au minimum de battre l’inflation. » 

L’inflation représente une aubaine pour le gouvernement, qui a décidé de gérer la dette de l’État en appauvrissant certains français. Car la proposition du gouvernement concerne en fait l’ensemble des prestations sociales, sauf quelques exceptions (RSA, …). En revalorisant ces prestations à un taux moindre que l’inflation, l’État fait des économies importantes, de l’ordre de 3 milliards d’euros par an. Le gouvernement a ouvert une brèche. Dorénavant, les retraités sont à la merci du gouvernement. Cette situation n’est pas très rassurante compte tenu du niveau de la dette française qui a dépassé les 100% du PIB depuis la reprise de la dette de la SNCF par l’État.

Ce triste épisode doit nous alerter sur la nécessité pour chacun de préparer soi-même sa retraite, sans compter uniquement sur l’État. Et pour les personnes déjà à la retraite, il devient primordial d’adapter son patrimoine pour éviter de nouvelles déconvenues. L’objectif pour les épargnants doit être au minimum de battre l’inflation.

 

Or, cela devient quasiment impossible sans accepter une part de risque. Les taux des fonds en euros étaient en moyenne à 1,80% en 2017. Compte tenu de la faiblesse des taux sur les marchés financiers (l’OAT est en moyenne à 0,75% en 2018), les rendements des fonds en euros encore baisser cette année, peut-être autour de 1,50%, soit un niveau en dessous de l’inflation. De plus, la plupart des assureurs ne permettent plus de placer 100% de son contrat sur un fonds en euros. Désormais, ils imposent d’investir une part en unité de compte, non garantie en capital.

Dans ce contexte, l’immobilier (en particulier les SCPI) sort son épingle du jeu. En effet, les rendements sont autour de 4 – 4,5% et profitent de la hausse de l’inflation. C’est le meilleur rempart contre une accélération de la hausse des prix qui viendrait grever le pouvoir d’achat.

Avant d’investir, il faut accepter que, comme tous les actifs, la valeur de l’immobilier peut évoluer à la hausse ou à la baisse. Dans ce cas, Il convient d’investir dans l’immobilier lorsque l’horizon de placement est supérieur à 8-10 ans.

Les conseillers de bienprévoir.fr sont à votre disposition pour vous accompagner dans la restructuration éventuelle de votre patrimoine. N’hésitez surtout pas à les solliciter.

 

Par Jonathan Levy

Président, co-fondateur de bienprévoir.fr

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