Afin d’alléger à terme la taxation des plus-values sur actions, divers modes de détention peuvent être envisagés.
1. Le PEA
Lorsque l’épargnant a une optique de long terme, et lorsque les titres visés sont éligibles, il est intéressant de passer par un Plan d’épargne en actions (PEA).
A savoir : Toute retrait avant 8 ans de détention entraine la fermeture du PEA et la vente de la totalité des titres détenus.
- Il est possible d’y investir jusqu’à 000 euros.
- Si le PEA est souvent utilisé pour les actions cotées, les dirigeants peuvent aussi y loger les titres de leur société non cotée.
Les plus-values bénéficient d’un régime d’imposition particulier selon la date de clôture :
- Si la clôture intervient avant les 2 ans du PEA, l’imposition s’élève à 22,5%.
- Pour une ancienneté de 2 ans à 5 ans, le taux passe à 19%.
- Au-delà de 5 ans, les plus-values sont exonérées d’impôt.
Les prélèvements sociaux sont pour leur part à régler quelle que soit la durée de détention du plan.
- Leur taux est de 17,2%.
L’impôt sur les plus-values n’est calculé qu’au moment de la clôture du plan.
- Il est donc possible d’effectuer des arbitrages sans imposition tant que le plan n’est pas fermé.
Si à la clôture, le PEA est en moins-value, cette dernière est imputable sous conditions sur les plus-values de même nature pendant 10 ans.
2. Le PEA-PME
Petit frère du PEA, le PEA-PME offre les mêmes avantages fiscaux en matière de taxation des plus-values.
Il est en revanche réservé à l’investissement dans des PME de moins de 5.000 personnes ou de moins de 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires.
Son plafond est limité à 75.000 euros mais il est cumulable avec un PEA.
- Il offre donc une enveloppe de défiscalisation supplémentaire des plus-values en complément du PEA, permettant d’investir jusqu’à 225.000 euros.
3. L’assurance-vie
Certains contrats d’assurance-vie permettent d’investir en direct dans des actions.
Le détenteur profite alors du cadre fiscal très avantageux de l’assurance-vie pour les titres acquis avant le 1er janvier 2018 :
- En cas rachat du contrat avant 8 ans, les produits sont imposés au taux :
– de 35% en cas de rachat avant 4 ans.
– de 15 % en cas de rachat entre 4 et 8 ans.
- En cas de rachat du contrat après 8 ans, les produits sont imposés au taux de 7,5%.
Ces gains bénéficient en outre d’un abattement annuel sur les rachats de 4 600 euros pour un célibataire et de 9.200 euros pour un couple.
À compter du 1er janvier 2018, la flat tax s’applique sur tous les contrats de 0 à 8 ans
Si les rachats ont lieu avant 8 ans
- Le PFU de 30% s’applique
Au-delà de 8 ans,
- Le taux est de 24,7% si le contrat est inférieur à 150 000 euros
- Le taux est de 30% si le contrat est supérieur à 150 000 euros